Ce n'est pas un propos de bar ou de cage d'escalier, c'est une parole présidentielle que rapporte l'AFP (1). Il n'y aurait pas de quoi s'offusquer si c'était le premier dérapage mais, après bien des sorties de la route des bons usages, et cela bien avant son élection, le Président de tous les Français apparaît décidément incontrôlable (y compris par lui-même) et adopte un comportement qui n'a plus rien de spontané. C'est donc un trait de caractère. Le personnage devient inquiétant. Les Français le sentent.
La sanction des sondages (38% d'opinions favorables seulement moins d'un an après mai 2007) n'est ni suffisante ni réjouissante. D'abord, parce que cela excite l'irritation du bonhomme qui fut toujours très attentif aux sondages, et risque de lui faire commettre d'autres impairs bien plus graves, ensuite parce que ce n'est pas sa politique qui est sanctionnée, dès lors que François Fillon obtient, lui, 58% d'opinions favorables, (+ 19%, et cela en quelques mois!). Sans doute les sondés veulent-ils montrer qu'entre l'indignité de l'un et la discrétion de l'autre, le choix est vite fait, mais il n'en reste pas moins et, c'est l'essentiel, que s'accumulent des nuages lourds de menaces au sein desquels le lien entre les risques considérables de la politique ultralibérale et les dangers d'une politique provocatrice et vulgaire, ne peut encore être fait.
De là à ce que les Français renvoient la vilaine formule : "Casse-toi alors, pauvre con", à la tête de celui qui les discréditent, il n'y a peut-être qu'un pas, de toute façon bien difficile à franchir. Mais..., on ne joue pas avec l'honneur d'un peuple. Et quand celui qui les représente est sans honneur, tout peut arriver!
PARIS (AFP) — La visite de Nicolas Sarkozy au Salon de l'agriculture samedi matin a été marquée par un échange d'invectives entre un visiteur et le président, séquence filmée qui a été diffusée dans la soirée sur le site Le Parisien.fr.
Très entouré, souriant, le chef de l'Etat prenait un bain de foule et serrait des mains quand un visiteur d'un certain âge et portant des lunettes lui a lancé: "ah non, touche-moi pas".
"Casse-toi, alors", a répondu M. Sarkozy.
"Tu me salis", a enchaîné le badaud.
"Casse-toi alors, pauvre con", a répliqué le président.
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