L'excessive personnalisation de la campagne des élections municipales, n'est ni saine ni juste.
Non, il ne s'agit pas seulement de choisir à Éragny sur Oise, où je réside, entre deux personnes : Dominique Gillot et Muriel De Coster, mais entre plusieurs politiques, et puisque les électeurs auront à choisir entre trois listes, la plus élémentaire démocratie aurait exigé qu’on plaçât, fut-ce formellement, les candidatures sur le même plan.
Car il s’agit, en effet, d'un scrutin de listes. À la différence de ce qui se pratique dans quelques autres pays d'Europe, le maire, en France, n'est pas élu directement. Il est élu par les conseillers municipaux, après le scrutin. Ce n’est pas eux qui dépendent de lui mais l’inverse.
Le maire, donc, n'existe pas seul. Il est indissociable de l'équipe qui l'a choisi comme animateur et porte-parole. Parler de la seule tête de liste et de son équipe contient deux erreurs : c’est un peu vite oublier que la tête de liste est dans cette équipe ; c’est considérer que les colistiers appartiennent à leur porte-parole, ce qui est inexact.
Ces évidences sont masquées, à la fois, par la médiatisation qui fait d'une élection un "match" avec ses vedettes, par la présidentialisation de nos institutions qui fait, en France, du premier des élus un chef, mais aussi par le culte des personnalités, auquel certains d'entre les militants politiques succombent, au risque d'enfermer leurs responsables dans un rôle de gourous!
La dignité du maire et de tous les autres conseillers municipaux, y compris ceux de l'opposition, exige qu'on s'écarte de cette mise en spectacle, de cette personnalisation d'une confrontation où le débat perd largement de son intérêt. Enfin, au XXIe siècle, la revalorisation de la politique dont nous avons tant besoin, suppose que nous partagions effectivement les responsabilités au lieu de tout mettre sur les épaules d'un seul ou d'une seule.
L'élargissement progressif aux citoyens des dispositifs de décision comme le souhaitent, de plus en plus, les habitants de nos communes, supposent que l'équipe municipale soit décentralisée. Les citoyens en sont de plus en plus conscients, mais, hélas, nous en sommes loin.
Non, il ne s'agit pas seulement de choisir à Éragny sur Oise, où je réside, entre deux personnes : Dominique Gillot et Muriel De Coster, mais entre plusieurs politiques, et puisque les électeurs auront à choisir entre trois listes, la plus élémentaire démocratie aurait exigé qu’on plaçât, fut-ce formellement, les candidatures sur le même plan.
Car il s’agit, en effet, d'un scrutin de listes. À la différence de ce qui se pratique dans quelques autres pays d'Europe, le maire, en France, n'est pas élu directement. Il est élu par les conseillers municipaux, après le scrutin. Ce n’est pas eux qui dépendent de lui mais l’inverse.
Le maire, donc, n'existe pas seul. Il est indissociable de l'équipe qui l'a choisi comme animateur et porte-parole. Parler de la seule tête de liste et de son équipe contient deux erreurs : c’est un peu vite oublier que la tête de liste est dans cette équipe ; c’est considérer que les colistiers appartiennent à leur porte-parole, ce qui est inexact.
Ces évidences sont masquées, à la fois, par la médiatisation qui fait d'une élection un "match" avec ses vedettes, par la présidentialisation de nos institutions qui fait, en France, du premier des élus un chef, mais aussi par le culte des personnalités, auquel certains d'entre les militants politiques succombent, au risque d'enfermer leurs responsables dans un rôle de gourous!
La dignité du maire et de tous les autres conseillers municipaux, y compris ceux de l'opposition, exige qu'on s'écarte de cette mise en spectacle, de cette personnalisation d'une confrontation où le débat perd largement de son intérêt. Enfin, au XXIe siècle, la revalorisation de la politique dont nous avons tant besoin, suppose que nous partagions effectivement les responsabilités au lieu de tout mettre sur les épaules d'un seul ou d'une seule.
L'élargissement progressif aux citoyens des dispositifs de décision comme le souhaitent, de plus en plus, les habitants de nos communes, supposent que l'équipe municipale soit décentralisée. Les citoyens en sont de plus en plus conscients, mais, hélas, nous en sommes loin.
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux