Le 30 janvier 1948, voici 60 ans, Mohandas Karamchand Gandhi, l'un des pères fondateurs de l'Inde moderne et défenseur de la non-violence comme moyen révolutionnaire, était assassiné peu après avoir conduit l'Inde à l'indépendance. L'anniversaire a été pratiquement oublié en France! Quand, il y a peu, le Président de la République française s'est rendu, pour deux jours, en Inde, rien n'a été repris par la presse qui ait été une allusion au Mahatma.
L'Inde, elle, n'a pas oublié. Gandhi a été reconnu comme le Père de la nation en Inde. Son anniversaire, le 2 octobre, y est un jour férié. Cette date a été déclarée Journée internationale de la non-violence par l'Assemblée générale des Nations unies en 2007.
Pourtant les très importantes commémorations ne sont pas allées jusqu'à reprendre le message de Gandhi le non-violent qui n'aurait sans doute pas admis que son pays soit devenu une puissance nucléaire, comme la Chine et le Pakistan voisins!
Car Gandhi est mort désespéré! Il a été plus influent que quiconque et sa non-violence, appuyée par des foules immenses, loin d'être une non action, a été une action politique déterminante. Pourtant Gandhi pensait avoir échoué puisque le Pakistan et l'Inde se sont affrontés de façon abominable, puisque hindous et musulmans se sont séparés dans la haine.
Gandhi a eu le grand tort d'avoir raison trop tôt. Rien ne vaut tant que la paix entre les peuples et toute politique qui exacerbe les conflits se condamne elle-même. L'histoire, en général, ne tarde pas à en fournir les preuves. Le temps est venu de penser la politique en lui donnant, comme Gandhi l'a fait, une dimension non violente.
Bien entendu la non violence du XXIe siècle aura peu à voir avec celle du siècle passé. Ce n'est pas Jacques Attali, auteur d'un livre récent sur Gandhi, qui est le mieux placé pour dire le chemin qui rendrait inutile le recours à la force armée. Impossible de ne pas rechercher aujourd'hui, de la désobéissance civile de Thoreau, jusqu'à l'obtention des droits civiques pour les citoyens noirs de Martin Luther King, en passant par le droit à l'autodétermination politique du peuple indien de Gandhi, les moyens de donner, à tout être humain, pouvoir sur sa vie sans qu'il soit nécessaire de donner la mort.
La civilisation est devenue incompatible avec le recours à des moyens de mener la guerre tellement puissants, sophistiqués et efficaces que le mal combattu devient moins haïssable que ce que produisent comme malheurs les armes des États croyant soutenir une cause juste! Il faudra bien sortir de cette spirale infernale de la violence de masse! Gandhi avait ouvert une brèche dans les certitudes des hommes politiques. Il faut l'élargir. Il est grand temps!
L'Inde, elle, n'a pas oublié. Gandhi a été reconnu comme le Père de la nation en Inde. Son anniversaire, le 2 octobre, y est un jour férié. Cette date a été déclarée Journée internationale de la non-violence par l'Assemblée générale des Nations unies en 2007.
Pourtant les très importantes commémorations ne sont pas allées jusqu'à reprendre le message de Gandhi le non-violent qui n'aurait sans doute pas admis que son pays soit devenu une puissance nucléaire, comme la Chine et le Pakistan voisins!
Car Gandhi est mort désespéré! Il a été plus influent que quiconque et sa non-violence, appuyée par des foules immenses, loin d'être une non action, a été une action politique déterminante. Pourtant Gandhi pensait avoir échoué puisque le Pakistan et l'Inde se sont affrontés de façon abominable, puisque hindous et musulmans se sont séparés dans la haine.
Gandhi a eu le grand tort d'avoir raison trop tôt. Rien ne vaut tant que la paix entre les peuples et toute politique qui exacerbe les conflits se condamne elle-même. L'histoire, en général, ne tarde pas à en fournir les preuves. Le temps est venu de penser la politique en lui donnant, comme Gandhi l'a fait, une dimension non violente.
Bien entendu la non violence du XXIe siècle aura peu à voir avec celle du siècle passé. Ce n'est pas Jacques Attali, auteur d'un livre récent sur Gandhi, qui est le mieux placé pour dire le chemin qui rendrait inutile le recours à la force armée. Impossible de ne pas rechercher aujourd'hui, de la désobéissance civile de Thoreau, jusqu'à l'obtention des droits civiques pour les citoyens noirs de Martin Luther King, en passant par le droit à l'autodétermination politique du peuple indien de Gandhi, les moyens de donner, à tout être humain, pouvoir sur sa vie sans qu'il soit nécessaire de donner la mort.
La civilisation est devenue incompatible avec le recours à des moyens de mener la guerre tellement puissants, sophistiqués et efficaces que le mal combattu devient moins haïssable que ce que produisent comme malheurs les armes des États croyant soutenir une cause juste! Il faudra bien sortir de cette spirale infernale de la violence de masse! Gandhi avait ouvert une brèche dans les certitudes des hommes politiques. Il faut l'élargir. Il est grand temps!
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux