lundi 28 avril 2008

Dommages collatéraux ou récidive?




On passe vite de l'émerveillement à l'horreur... Hier, j'admirais des animaux; aujourd'hui, me lèvent le cœur ces massacreurs, de la même condition humaine que moi, qui se persuadent d'avoir à se défendre en prenant le risque d'exterminer des enfants. Le peuple d'Israël se condamne lui-même s'il croit encore à ses propres valeurs.

D'après l'AFP, une mère de famille, ses quatre enfants et un combattant ont été tués lors d'une opération israélienne dans la bande de Gaza.

Les quatre enfants tués lundi -âgés de un, trois, quatre et cinq ans- ont été victimes d'un tir d'obus de char contre leur maison, a indiqué un médecin de l'hôpital de Beit Lahya. Leur mère, Miassar Abou Maateq, 40 ans, grièvement blessée dans l'explosion, est décédée à l'hôpital, a précisé le médecin.

La sixième victime est un combattant du Jihad islamique, a déclaré une source au sein du groupe armé. En début de soirée, un septième Palestinien a été tué dans le nord de la bande de Gaza, par des tirs de soldats israéliens, selon un responsable des services d'urgence palestiniens.

L'armée a précisé avoir attaqué des tireurs palestiniens ayant tenté de s'approcher de la frontière, soulignant que les combattants palestiniens avaient tiré des roquettes antichars et des obus de mortiers. Un porte-parole militaire a affirmé que la mort des cinq civils palestiniens avait été provoquée par des explosifs manipulés par des activistes palestiniens.

Selon le père des quatre enfants, ces derniers mangeaient dans la cour avec leur mère quand un obus a explosé contre la porte d'entrée.

"Je suis sorti de la maison quelques instants pour aller chercher un de mes enfants et j'ai entendu une explosion", a indiqué à l'AFP Ahmed Abou Maateq, 70 ans, dans la cour de son domicile, dont le sol était recouvert de sang.

Au moins 444 personnes, en majorité des Palestiniens, ont été tuées dans les violences depuis que les pourparlers israélo-palestiniens ont été relancés dans la foulée de la conférence d'Annapolis, fin novembre, aux Etats-Unis, selon un décompte établi par l'AFP.

Où sont les terroristes? Les cyniques nous ressortiront le coup du bouclier humain ou parleront de de "dommages collatéraux". En réalité, le plus fort n'a plus que sa force pour faire triompher son droit.

Dommage collatéral est un euphémisme de l'armée US désignant les victimes civiles ou alliées, ainsi que les dommages causés à leurs équipements et installations de façon accidentelle, lors d'opérations militaires. Ce terme ne définit pas les crimes de guerre mais peut être utilisé pour en cacher l'existence.

Le gouvernement d'Israël menace, en permanence, et les Palestiniens avec lesquels il prétend vouloir vivre en paix, et les Juifs qui ont un avenir de plus en plus mal assuré dans ce contexte de haine exacerbé, et les peuples de la région qui risquent d'être emportés dans un conflit aussi, ou plus, meurtrier encore qu'en Irak. Sans parler de la guerre internationale qui, de proche en proche, peut enflammer toute une partie de la planète. En réalité, le plus fort n'a plus que sa force pour faire triompher son droit.

Criminels et fous sont ces assassins d'enfants que rien n'arrête et qui, tout en tuant dix fois plus que leurs ennemis, osent se déclarer encore les principales victimes! Ces nouvelles morts d'enfants dont la possibilité a été froidement assumée par une armée récidiviste sont impardonnables.



Source : http://afp.google.com/article/ALeqM5itb8PwrHTuJxH8jZHjdE1B8k28Ug

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Le 3 octobre 2013.
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Jean-Pierre Dacheux