Selon le site Internet du Nouvel Observateur, l'Elysée aurait choisi le futur dirigeant de la station de radio France-Inter. Il s'agirait du directeur de la publication de Charlie Hebdo, Philippe Val, qui remplacerait Frédéric Schlesinger. "L'Elysée a tenu à faire savoir dès cette semaine quel était son choix pour Inter", rapporte l'article, sans toutefois citer de sources.
Beaucoup de noms avaient circulé pour remplacer l'actuel patron de Radio France, Jean-Paul Cluzel, qui devrait finalement être remplacé par Jean-Luc Hees, sous réserve de la confirmation du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Désormais, c'est donc la direction de France Inter, un temps occupée par M. Hees, qui fait l'objets de rumeurs.
L'information est également relayée par le site du Point, qui est cependant moins affirmatif et parle d'une fuite parmi d'autres. "Val s'est fait remarquer à l'Élysée pour avoir congédié, l'été dernier, le dessinateur Siné", note l'hebdomadaire sur son site, en référence au feuilleton judiciaire qui a suivi l'éviction du dessinateur, accusé de s'en être pris au fils de Nicolas Sarkozy.
Philippe Val est "stupéfait" et trouve pareille information "prématurée". Cette promotion éventuelle n'a rien de... gratuit.
Le directeur de Charly-Hebdo patron de France-Inter, ce devrait être aussi incongru que le directeur du Canard enchainé à la tête des services secrets au Ministère de l'Intérieur! Or, ce ne l'est pas. J'ignore si Philippe Val, "ami de Jean-Luc Hees" deviendra le patron des journalistes de la radio des auditeurs de Là-bas si j'y suis, mais ce que je sais bien, et cela me suffit, c'est que ce n'est plus du tout incongru. La chronique de Philippe Val de ce jour, à propos de la gratuité, le confirme.
Que dit, en effet, Philippe Val, cet humoriste qui considère Siné comme un antisémite et dirige son hebdomadaire d'une main de fer? Ce très bon joueur sur les mots expose que la décision de l'Assemblée nationale d'encadrer les possibilités d'enregistrer gratuitement des œuvres sur internet est une très bonne chose. En effet, dit-il, c'est la création qui est gratuite; l'accès à la création ne peut pas l'être. Et d'en appeler à ses souvenirs : avec 3 Francs, il découvrit Verlaine. Il lit, relit et connaît par cœur ses poèmes et ne regrette pas ses 3 Francs...
Philippe Val a ceci de commun avec Nicolas Sarkozy : rendre, en quelques phrases, plausible ce qui ne devrait pas l'être. Sa diatribe contre la gratuité (et le don! Relire sa chronique dans quelques jours sur France-Inter *!) est habile mais fielleuse! Des zones sans fric, dans ce monde capitaliste brutal, non seulement, il en faudrait davantage, mais celles qui existent sont à ménager voire à encourager! Tel n'est pas l'avis de Philippe Val.
Eh bien, pour moi, tout est dit : il y a, d'une part, les amis proches ou non, masqués ou pas, du capitalisme qu'on cherche à re-susciter et à réhabiliter et il y a, d'autre part, ceux qui n'ont pas choisi la gratuité pour se faire de l'argent mais pour accéder plus librement à la culture. Quant à la place du don dans nos sociétés occidentales, si cela se limite au cadeau (lequel n'est pas gratuit), c'est bien trop peu pour modifier positivement les relations humaines. Val a lu Verlaine; qu'il relise aussi Marcel Mauss. En tout cas, s'il quitte le média papier pour le média sonore avec les encouragements du Président de la république, on aura compris pourquoi...
France-Inter suffira...
Source : http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2009/04/02/philippe-val-serait-pressenti-a-la-tete-de-france-inter_1176034_3236.html
* http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurdephilippeval/
Beaucoup de noms avaient circulé pour remplacer l'actuel patron de Radio France, Jean-Paul Cluzel, qui devrait finalement être remplacé par Jean-Luc Hees, sous réserve de la confirmation du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Désormais, c'est donc la direction de France Inter, un temps occupée par M. Hees, qui fait l'objets de rumeurs.
L'information est également relayée par le site du Point, qui est cependant moins affirmatif et parle d'une fuite parmi d'autres. "Val s'est fait remarquer à l'Élysée pour avoir congédié, l'été dernier, le dessinateur Siné", note l'hebdomadaire sur son site, en référence au feuilleton judiciaire qui a suivi l'éviction du dessinateur, accusé de s'en être pris au fils de Nicolas Sarkozy.
Philippe Val est "stupéfait" et trouve pareille information "prématurée". Cette promotion éventuelle n'a rien de... gratuit.
Le directeur de Charly-Hebdo patron de France-Inter, ce devrait être aussi incongru que le directeur du Canard enchainé à la tête des services secrets au Ministère de l'Intérieur! Or, ce ne l'est pas. J'ignore si Philippe Val, "ami de Jean-Luc Hees" deviendra le patron des journalistes de la radio des auditeurs de Là-bas si j'y suis, mais ce que je sais bien, et cela me suffit, c'est que ce n'est plus du tout incongru. La chronique de Philippe Val de ce jour, à propos de la gratuité, le confirme.
Que dit, en effet, Philippe Val, cet humoriste qui considère Siné comme un antisémite et dirige son hebdomadaire d'une main de fer? Ce très bon joueur sur les mots expose que la décision de l'Assemblée nationale d'encadrer les possibilités d'enregistrer gratuitement des œuvres sur internet est une très bonne chose. En effet, dit-il, c'est la création qui est gratuite; l'accès à la création ne peut pas l'être. Et d'en appeler à ses souvenirs : avec 3 Francs, il découvrit Verlaine. Il lit, relit et connaît par cœur ses poèmes et ne regrette pas ses 3 Francs...
Philippe Val a ceci de commun avec Nicolas Sarkozy : rendre, en quelques phrases, plausible ce qui ne devrait pas l'être. Sa diatribe contre la gratuité (et le don! Relire sa chronique dans quelques jours sur France-Inter *!) est habile mais fielleuse! Des zones sans fric, dans ce monde capitaliste brutal, non seulement, il en faudrait davantage, mais celles qui existent sont à ménager voire à encourager! Tel n'est pas l'avis de Philippe Val.
Eh bien, pour moi, tout est dit : il y a, d'une part, les amis proches ou non, masqués ou pas, du capitalisme qu'on cherche à re-susciter et à réhabiliter et il y a, d'autre part, ceux qui n'ont pas choisi la gratuité pour se faire de l'argent mais pour accéder plus librement à la culture. Quant à la place du don dans nos sociétés occidentales, si cela se limite au cadeau (lequel n'est pas gratuit), c'est bien trop peu pour modifier positivement les relations humaines. Val a lu Verlaine; qu'il relise aussi Marcel Mauss. En tout cas, s'il quitte le média papier pour le média sonore avec les encouragements du Président de la république, on aura compris pourquoi...
France-Inter suffira...
* http://www.radiofrance.fr/franceinter/chro/lhumeurdephilippeval/
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux