Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
Avec une telle mère, (devant Élisabeth, Marie portait Jésus, non encore né), le Christ ne pouvait que devenir celui que les puissants et les riches devaient tuer. Il était bien plus dangereux qu'un "communiste" : il faisait du partage la première loi sacrée.
L'enlisement, la perte de signification du message évangélique est de la responsabilité des catholiques eux-mêmes. Prier n'est pas se confiner en dévotions mais rechercher, sans cesse, la plus haute des lucidités en ouvrant, très grands, les yeux sur le monde où nous vivons.
Le Ciel d'aujourd'hui et ses milliards d'astres, immense, mystérieux, insondable, capable de nous emplir d'une angoisse métaphysique, n'a rien à voir avec le Ciel étriqué, qui n'est plus, où l'on prétend expédier Marie! Après Galilée, humilié et condamné par l'Église, pour avoir ouvert le Ciel, il en est encore, au XXIe siècle qui voudraient que tout se fige dans un savoir fixé par des théologiens! Ils vivent dans un passé obsolète et désastreux.
Pendant que notre espace terrestre se limitait et que notre espace céleste s'étendait au-delà des toute possibilité scientifique de s'en saisir, le temps des humains, lui-aussi a cessé d'être appréhendable! Les primates, dont nous sommes les descendants, existaient il y a des millions et des millions d'années. Il n'y a pas un siècle, on enseignait toujours, dans les catéchismes, que le Paradis terrestre avait été créé voici quelques milliers d'années. En 2009 après Jésus Christ, le lieu supposé de ce Paradis est terre de guerre et les trésors des civilisations passées qui s'y trouvaient conservés sont effacés par les œuvres de mort de grandes puissances elles-mêmes menacées d'être "renversées de leur trône".
Allons-nous, au lieu de chanter des cantiques et de brûler des cierges, nous pré-occuper du sort des humbles, des prisonniers, des malades et de toutes les victimes du système économique "intrinsèquement pervers" dont nous sommes la proie? "Si tu n'aimes pas, tu es comme l'airain sonnant", dit l'apôtre Paul. (Paul de Tarse, Première lettre aux Corinthiens, Ch. 13, v. 1 à 8). Une fois que tu auras fait l'essentiel, partager, alors tu pourras, si tu le veux, entrer en méditation. Pas avant! "Il en est ainsi de la foi, dit encore Jacques l'apôtre, si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même". (Jacques, Épitre, Ch. 2, v. 17). C'est, en tout cas, ce que le message évangélique, en de multiples occasions, exprime à mon sens, et en particulier, Marie.
Les pèlerins de Fatima, Lourdes, La Salette et de tous les autres lieux de dévotion mariale, mais surtout nous tous, pèlerins involontaires sur notre malheureuse planète, avons l'urgent besoin de bien d'autres miracles que ceux qu'on appelle et qu'on espère et dont des évêques décomptent les survenues exceptionnelles. Nous avons le besoin vital de miracles innombrables, à portée de mains humaines, et pouvant sauver l'humanité de la triste fin vers laquelle elle est, actuellement, entrainée.
Comparés à la population française, les catholiques se distinguent essentiellement par leur pyramide des âges. Ils ne sont que 23% parmi les moins de 35 ans (30% dans la population française), mais atteignent 50% chez les plus de 50 ans (42% dans la population française). Ces écarts s'accentuent, souligne l'enquête, si l'on considère les catholiques pratiquants (réguliers ou occasionnels, un quart des catholiques) : 16% de moins de 35 ans et 65% de plus de 50 ans.
Enfin, les catholiques, selon l'enquête, "affichent une proximité pour les partis de droite plus élevée que l'ensemble des Français", avec 30,6% d'entre eux se disant proches de l'UMP contre 25,1% de l'ensemble des Français, une proximité encore plus marquée chez les catholiques pratiquants (38,9%).
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux