vendredi 14 mars 2008

Dedans ou dehors?

La victoire annoncée, indispensable et inutile du Parti socialiste et de ses alliés, dans deux jours, tant au niveau communal que départemental donnera à respirer un air plus frais. Pour un temps. Les causes du mal ne seront pas expurgées. La majorité sarkoziste ne renoncera pas à sa politique du désastre.

Il fallait ce coup de frein, mais ce n'est pas un coup d'arrêt. L'opposition n'est pas en résistance mais en attente.

Les choix fondamentaux de PS resteront à faire, lors de son prochain congrès, et ils pourraient surprendre, en positif comme en négatif. La conjoncture internationale, très évolutive, modifiera les choix trop libéraux mais le "retour à gauche" n'est pas à l'ordre du jour. On est déjà en attente de ... l'alternance de 2012!

Les élus locaux des majorités dites de gauche vont donc s'efforcer de tempérer les effets de la politique présidentielle. Qui pèsera le plus? Ceux qui sont dans la majorité de ces majorités (et qui, dès le premier tour, se sont inscrits dans des listes plurielles) ou ceux qui s'étaient présentés en dehors de ces listes, le plus souvent dominées par le PS, (et qui, au second tour, soit ont rallié une liste d'union, soit se sont maintenus ayant franchi la barre des 10% des votants?).

Ma réponse est brutale : s'il faut n'avoir d'autre possibilité que d'approuver une politique sur laquelle on ne pèse pas, mieux vaut être à l'extérieur. Les choix des socialistes ne se discutent pas quand le rapport des forces leur sont favorables. Les écologistes, altermondialistes et autres anti-libéraux ont mieux à faire que de se noyer dans une gestion qui n'est pas la leur. Si, -car cela arrive- un maire, socialiste ou communiste, effectuait des choix qui vont plus loin qu'une simple recherche d'amélioration de l'environnement, un simple accompagnement social des habitants les plus modestes, alors il faut le soutenir, voire coopérer. Reconnaissons que sera exceptionnel. Dans tous les autres cas, il faut garder une totale liberté de parole, à l'intérieur et à l'extérieur des assemblées locales, pour faire progresser des politiques non ambiguës et y associer de plus en plus de citoyens.

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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux