Même François Fillon vient de qualifier d' "intolérable" la "situation humanitaire" à Gaza (2).
Dans une tribune intitulée "Une guerre inutile" publiée jeudi par le Washington post, Jimmy Carter s'appuie sur ses nombreuses visites au Proche-Orient pour dénoncer la situation à Gaza. "Je sais, par mon engagement personnel, que l'invasion destructrice de Gaza par Israël aurait aisément pu être évitée", écrit l'ancien président démocrate.(3)
"Une fois de plus, je voudrais redire que l'option militaire n'est pas une solution et que la violence, d'où qu'elle provienne et quelque forme qu'elle prenne, doit être condamnée fermement", lance Benoît XVI dans son discours annuel au corps diplomatique accrédité auprès du Vatican.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon condamne l'attaque israélienne contre un convoi de l'ONU qui a fait au moins un mort.
Toutes ces prises de position relèvent sans doute de complices des terroristes! Il faut lire le condensé d'arguments ou d'arguties aussi habiles que malhonnêtes contenus dans l'article de Bernard-Henri Lévi. (1) Perfidie!
Quand on n'a pas affaire à des contre-vérités bien ajustées, on rencontre parfois pire : dans Le Monde de ce jour on titre, fielleusement, un article sur les lancements de roquettes depuis le Liban, par une phrase d'Élisabeth Picard, spécialiste du Liban, professeur à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence et à l'université Saint-Joseph à Beyrouth, : "une manipulation du Hezbollah n'est pas à exclure". Est-ce le Hezbollah qui manipule ou est-il manipulé? Qui manipule qui? Que celui qui peut comprendre comprenne. Ce n'est pas dit avec précision. Le sous entendu n'en est pas moins éloquent : les alliés objectifs du Hamas peuvent, tout en se défendant d'agir contre Israël, faire agir des partenaires palestiniens révoltés afin qu'un second front prenne à revers les Israéliens. C'est ignorer la capacité de riposte d'Israël, mais l'idée souterraine chemine : ce sont les Arabes qui font la guerre; les Israéliens ne font que se défendre. Perfidie.
Raymond Gravel, journaliste canadien, remet les montres à l'heure dans un article de Canoé.ca (4): "Depuis quand a-t-on le droit d'utiliser une force démesurée et disproportionnée pour se défendre ? L'agression israélienne à Gaza est comparable à la destruction d'un immeuble à logements de 20 étages à Montréal, où se terrerait un terroriste. Comme on ne sait pas dans quel appartement il se cache, on fait exploser tout l'immeuble entraînant la mort de 500 personnes, dont une centaine de femmes et d'enfants. Justifier une telle agression est immoral et criminel. Qu'on soit chrétien, juif ou musulman, et que le Dieu auquel on croit cautionne une telle violence, il vaudrait mieux abandonner son Dieu, car ce Dieu-là serait dangereux".
Oui, quiconque encourage celui qui use d'armes surpuissantes pour obtenir raison de son ennemi est lui-même un criminel. Toute justification de la mort donnée dans ces conditions est une odieuse perfidie.(1) http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/liberer-les-palestiniens-du-hamas/989/0/305272
(2) http://www.lepoint.fr/actualites-monde/israel-en-alerte-a-la-frontiere-avec-le-liban-apres-des-tirs-de/924/0/304902
(3) http://media.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/01/07/AR2009010702645.html?hpid=opinionsbox1
(4) http://www2.canoe.com/infos/chroniques/raymondgravel/archives/2009/01/20090108-104800.html
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux