Nous abordons un sujet sur lequel il faudra revenir plusieurs fois.
L'humanité se tue à force de tuer des animaux
Si pour vivre l'homme doit tuer comme il tue, il ne mérite pas d'être.
Tel est, en tout cas, la conclusion à laquelle j'aboutis.
Paru aux éditions les Arênes, Paris, 2013.
Nul besoin d'être végétarien pour refuser de se nourrir de trop de viandes.
Sur Arte, le 30 juillet 2013, l'émission Thema était centrée sur l'industrie de la viande. Qui a vu cela et ne modifie pas son alimentation est soit inconscient, soit sot, soit cynique.
Depuis que l'élevage ne sert plus seulement à produire de l'alimentation carnée, l'industrie alimentaire s'est emparée de la tuerie monstrueuse, géante, méconnue, qui transforme tous les abattoirs en usines à abattre plus vite, plus "scientifiquement", toujours plus d'animaux. Tout employé qui y fait ce travail de boucherie s'y déshumanise inévitablement.
L'industrie agroalimentaire tente de nous persuader que consommer de la
viande est bon pour la santé et que celle-ci est nécessaire à notre
équilibre alimentaire. Or de nombreuses études prouvent que trop de
viande rouge peut non seulement menacer la santé, mais même raccourcir
l'espérance de vie.
Faut-il manger les animaux ? C'est la question dérangeante que pose le
romancier américain Jonathan Safran Foer. Et c'est aussi le titre de
son dernier écrit. L'auteur, plus habitué aux romans best-sellers, livre
un essai à charge contre la production industrielle de viande. "Faut-il
manger les animaux ?" a fait un tabac aux Etats-Unis, mais aussi en
Italie et en Allemagne.
Paru en France aux éditions de l'Olivier, Paris, 2011
À l'heure actuelle, 70 % des surfaces agricoles servent pour le bétail
ou son alimentation. Avec des conséquences souvent dramatiques pour le
climat et l'environnement. Une seule solution : consommer durablement
moins de viande.
Les alternatives ne manquent pas : saucisse de tofu, steak de blé, escalope de lupins, crevette d'algues…
Si l'humanité ne peut se passer de cette guerre au monde animal devenue nécessaire aux super-profits d'entreprises sans scrupules, alors elle se condamne. C'est politiquement, éthiquement, philosophiquement, écologiquement, intenable. Inutile de chercher à la prouver : c'est une évidence ! Une évidence niée par ceux qui ont été conditionnés par la publicité mensongère des professionnels de "la bidoche" comme dit Fabrice Nicolino !
Paru chez Babel, Paris, en 2010.
Mais méditons ces données inouïes sur lesquelles nous reviendrons. :
