La faiblesse de la violence tient à ce qu’elle n’est pas efficace.
L’État dispose presque toujours de pouvoirs (ceux de la police et de l’armée) supérieurs à ceux des résistants.
Il convient donc de ne pas croire à la possibilité de prendre position dans le court créneau de ce « presque ».
La lutte idéologique doit être totale et c’est une lutte à mort.
La résistance à la doctrine libéralo-étatiste qui l'emporte, actuellement, en France, ne peut se développer que par la multiplication des combats non-violents.
Car il s’agit de combats : il restera une idéologie sur le carreau de l’histoire.
Mais il s’agit de non-violence : les armes à choisir ne sont ni des fusils, ni des gourdins, ni des bombes.
La difficulté du combat non-violent, c’est qu’il est mené par des hommes dont la culture n’est pas comprise. On admire Gandhi ou Martin Luther King. On ne croit pas vraiment que leur action a été décisive.
La résistance à l’idéologie néoconservatrice que Nicolas Sarkozi impulse avec autorité et efficacité oblige à faire un lourd travail qui ne dissocie plus la fin et les moyens. Il ne suffit plus d’avoir raison. Il faut le démontrer par l’action, mais pas en confondant la révolte et la révolution.
La non-violence retourne les perspectives traditionnelles des pouvoirs. Elle engendre donc la révolution sociale et politique. La révolte est, elle, une réaction contre la réaction ; elle est compréhensible (ô combien !) mais elle ne débouche que sur des changements fragiles et temporaires.
Le temps de l’action non-violente est revenu. Il ne consiste plus à mener des actions du type de celles que menèrent le Mahatma (pour l’indépendance contre l’Empire britannique, aux Indes) ou le pasteur noir américain (pour les droits civiques contre le racisme et la ségrégation, aux USA).
Il s’agit d’attaquer, je dis bien d’attaquer, les croyances faussement démocratiques à leur racine : celle, d’une part, de la délégation totale des décisions aux élus, en matière d’organisation des pouvoirs publics, celle, d’autre part, de la religion de la croissance et du progrès en matière de répartition de la richesse économique.
Ces deux mises en questions de croyances destructrices pour l’humanité portent des noms. Il s’agit de la fin des partis (à remplacer par la politisation citoyenne permanente appuyée sur l’informatisation) et de l'essor de la décroissance (à promouvoir comme choix de la sobriété et du partage face à une surproduction indépendante des besoins).
On peut encore définir le contenu de ces actions non-violentes comme une lutte écologique au quotidien, indissociable des luttes sociales visant à établir une justice durable. Les minorités aux pouvoirs, États, entreprises, associations ne peuvent agir pour toutes les populations humaines concernées ; il devient impératif que ces populations elles-mêmes interviennent et se prennent en charge y compris dans le détail de l’organisation économique.
mardi 8 janvier 2008
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