mercredi 24 décembre 2008

Coupat n'y a pas coupé : il passera Noël en prison

Lire et décrypter les articles de presse ne garantit pas d'accéder à la vérité! Cela permet , toutefois, de se poser et de poser des questions de bon sens.

D'abord les faits rapportés.

Ouest-France l'annonce, le mercredi 24 décembre 2008 (1) : "Noël en prison pour Julien Coupat et son amie". Hier, la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris a rejeté la demande de remise en liberté de Julien et l'a maintenu emprisonné à la maison d'arrêt de la Santé. Lundi soir, le même refus avait été infligé à sa compagne, Yldune Levy. Le couple est poursuivi dans l'affaire du sabotage de caténaires sur des lignes TGV, cet automne.



Prochain rendez-vous, vendredi. La Cour d'appel examinera la demande, au fond. Julien Coupat est incarcéré, depuis le 15 novembre, pour « direction d'une entreprise terroriste et destructions en réunion à visée terroriste ». Lui et son amie contestent fermement ces accusations. Ils appartiennent à un groupe qualifié d'« anarcho-autonomes » par les enquêteurs. Neuf personnes sont poursuivies dans ce dossier. Le couple est le seul maintenu en détention.

Des intellectuels de gauche et d'extrême gauche, des habitants de Tarnac, le village de Corrèze où résident la plupart des suspects, ont lancé une campagne de soutien.

Maintenant les questions qui non seulement sont à poser mais s'imposent.

Pourquoi le Tout-Puissant (je veux parler non de Dieu mais du Président de la République) a-t-il décidé d'accorder une grâce de six mois à un condamné, Jean-Charles Marchioni, le jour même où le Parquet, agissant au nom de l'État, s'opposait à l'élargissement d'un homme présumé coupable (donc aussi présumé innocent) et non susceptible d'échapper à la justice: Julien Coupat? Est-ce parce que l'un, corse, ami de Charles Pasqua, est réputé appartenir à une droite rigide alors que l'autre n'est qu'un intellectuel, d'extrême gauche?



Pourquoi à cette concomittance de décisions l'une comme l'autre étonnante, faut-il que s'ajoute l'accusation infamante d'appartenance à une entreprise terroriste à visée terroriste? Car il y a, notons le bien, deux fois employé, le qualificatif de terroriste appliqué à ces faits de sabotage qui ne pouvaient,selon les experts de la SNCF, quels qu'en aient été les auteurs, conduire à un déraillement meurtrier. Entre dégradations graves et acte conduisant à la mort d'innocents, il y a un écart énorme. Pourquoi, les accusateurs l'ont-ils franchi?

Vendredi, en appel, la question sera réexaminée au fond. Si les juges ne suivent pas le procureur, Coupat aura passé Noël en prison pour rien. Si les juges infirment la décision précédente visant à l'élargissement de Coupat et son amie, il n'y aura eu aucune tolérance de la part de ceux qui savent que les inculpés n'ont aucun moyen de se soustraire à la justice, et n'en ont du reste pas l'intention! Ne s'agit-il pas, alors comme l'affirme le docteur Coupat, le père de Julien, d'un "acharnement" pour "ne pas perdre la face"?



Un pouvoir fort ne cède jamais, même s'il a tort.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Noel-en-prison-pour-Julien-Coupat-et-son-amie-_3636-783233_actu.Htm


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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux

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