jeudi 11 octobre 2007

De la pédophilie.

La pédophilie est un crime. Encore faut-il savoir clairement pourquoi. Il est impossible de penser une relation enfant/adulte sans violence, car domination il y aura toujours. S’il n’y a pas égalité entre partenaires sexuels, il n’y a pas échange sexuel, il y a rapt. Rapt, selon le Robert, est depuis des siècles, assimilable à viol.

Le viol, comme l’étymologie l’indique, est une violence et toute violence est à proscrire entre personnes humaines. En matière de sexualité, aussi bien entre adultes qu’entre adultes et enfants, entre hommes et femmes, comme entre hommes ou entre femmes, la violence est une destruction d’autrui que rien n’autorise, même le consentement de la victime.

Les moyens pour s’opposer à la violence pédophile sont multiples. Actuellement on privilégie l’empêchement. On ne prend pas assez en considération ce qui conduit à ces déviances. Bracelets électroniques, hôpitaux fermés, castration chimique, internements ne peuvent suffire à cerner le phénomène !

Imposer le sexe à un enfant est une monstruosité qui ne vient pas uniquement du vouloir propre d’un adulte ; c’est le passage à l’acte de quelqu’un qui a perdu les principaux repères de toute vie en société.

Deux points essentiels ne sont guère abordés : l’accompagnement ou le soin du pédophile, d’une part, la connaissance de ce qui engendre cette distorsion comportementale, d’autre part. On écrit beaucoup sur les pédophiles ; peu sur la pédophilie, parce que cela obligerait à regarder de près et la nature humaine et l’organisation de la vie des hommes en groupe.

Le pédophile viole-t-il la nature ou s’y soumet-il ? Y a-t-il une sexualité qui tourne vers l’enfant comme il en est une qui tourne vers des partenaires de même sexe ? Ce qui était condamné, voici quelques dizaines d’années, et l’est encore en certains pays, accompagné par les plus graves des sanctions, est admis facilement de nos jours. C’est l’homophobie qui peut conduire devant les tribunaux, et pas l’homosexualité.

Est-ce donc que, violence sexuelle mise à part (mais est-ce pensable !), on pourra, dans un certain temps, considérer, comme les Grecs de l'Antiquité, que le jeune éphèbe est un partenaire possible ? Il me semble que la question mérite examen. Je l’ai, pour ma part, tranchée mais je ne dispose pas des moyens d’imposer mon refus de toute relation sexuelle entre adultes et enfants, car il y faut bien plus que des principes moraux. Il s’agit d’appréhender une connaissance de notre humanité bien plus finement que nous n’avons fait jusqu’ici. J’ouvre donc ce débat sulfureux avec moi-même autant qu’avec les penseurs, ethnologues sociologues et philosophes. Il y va, je crois, de notre santé sociale.

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