dimanche 9 mars 2008

Municipales et cantonales : des scrutins ambigus.

Aujourd'hui, les Français votent. Les Espagnols aussi.

En Espagne, il s'agit de renouveler le Parlement. En France, il ne s'agit que de désigner les équipes municipales et de renouveler la moitié des Conseils généraux. En réalité, la chose est plus complexe. Il n'est pas d'élection mineure. Il y a toujours une lecture politique à en faire.

Après la chute de crédibilité vertigineuse du Président de la République, on s'attend à une manifestation forte de discrédit dont pourraient avoir à souffrir les candidats de la majorité présidentielle et parlementaire. Pour autant, n'examinons pas que l'aspect de politique nationale de ces scrutins! Les probables bénéficiaires de la "claque" annoncée par les sondages, les socialistes, auraient bien tort de s'en réjouir au point de replonger dans leur attente, plusieurs fois déçue, d'une alternance qui serait inéluctable!

Les Français qui ont surpris tout le monde en choisissant Bouffon imperator, en mai 2007, ne cherchent-ils pas, à tâtons, une voie de sortie, face à la médiocrité dans laquelle s'enfonce le pays? Sarkozy a fait, brièvement, illusion, mais il est en place! La quasi totalité des Conseils régionaux, la majorité des Conseils généraux et la majorité des villes auront beau être, probablement, aux mains d'oppositions à dominante socialiste, le pouvoir central, ainsi le veulent nos institutions, restera à l'Élysée et dans son antenne de l'Hôtel de Matignon.

J'avais tout cela à l'esprit, en votant ce matin.
Je n'ai pu entrer dans ces schémas tout préparés.
Je récuse la bipolarisation, définitivement.
La France ne peut devenir la pâle copie des USA!
Socialo-Démocrates d'un côté, UMP-Républicains de l'autre!
Nous étions passés, l'an dernier, tout près d'un Sarko-Bush contre une Ségo-
Hillary.
Les votes télécommandés sont sans valeur.
Mon vote a donc été, tout à l'heure, instinctif et inattendu.
La rationalité y a sa place mais pas toute la place!
Je veux échapper au conditionnement.
Je n'ai voté ni pour la vraie droite ni pour cette fausse gauche dont je faisais encore partie, il y a peu.
Je n'ai pas voté autrement que tactiquement. Non sans gêne. Non sans conviction.
Même mon vote, écologiste, pour les cantonales ne sera pas suivi de sa suite logique, dans huit jours.
Je suis entré dans un nouveau temps de pratique politique.
Je veux écrire cela avant de connaître tout résultat, ce soir.
Il est 18 heures.
Je m'expliquerai bientôt de façon plus explicite.


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