vendredi 25 juin 2010

Tempérance, sobriété et décroissance.

Un utile numéro de la revue Sciences humaines fournit les sources de documentation permettant d'aborder sous tous les angles, les concepts servant à travailler l'écologie et la décroissance. J'observe qu'on y souligne que l'objection de croissance peut être préférée à la décroissance.

Couverture Grands Dossiers N° 19
http://www.scienceshumaines.com/les-pensees-vertes_fr_378.

Jean-Claude Vitran me fait observer que la réflexion sur la tempérance est au cœur d'une revisite de la décroissance. De la tempérance, dans la « Summa Theologiae - Question 2, Articulum 2 », Thomas d'Aquin écrit : « Tempérance implique modération, qui consiste principalement dans la modération des passions qui tendent vers les biens des sens - à savoir la concupiscence et les plaisirs, régulant indirectement la tristesse et les peines dérivant de l’absence de ces plaisirs ». La personne qui se modère ainsi est par conséquent celle qui s’oblige à résister à l’attraction des passions et des plaisirs, en particulier d’ordre sensuel, quand ils deviennent excessifs. »

La tempérance est, avec la prudence, le courage et la justice, l’une des quatre vertus cardinales, dans la philosophie réaliste comme chez le philosophe grec Platon. Thomas d'Aquin reprendra cette classification en fondant toute sa morale du bonheur sur ces vertus cardinales. Il y ajoutera les vertus théologales (qui sont la foi, l’espérance et la charité) et les dons de l'Esprit Saint qui, selon lui, forment toute la structure anthropologique de la personne « mise debout », dans sa nature et par la grâce. (Voir Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Temp%C3%A9rance).


Dans les Tarots anciens, Tempérance est représentée par une jeune fille versant l’eau d’un récipient dans un autre contenant du vin.

La tempérance semble se rapporter à ce qui est hors de l’Homme (nourriture, boisson, etc.) Cette maîtrise met en valeur le corps. Possède la vertu de tempérance celui qui sait se maîtriser, celui qui ne permet pas à ses passions de l’emporter sur la raison, sur la volonté et aussi sur le cœur. Cette vertu est appelée aussi sobriété.

La vie sobre ou la vie simple, qui n'est pas la vie austère et souffrante, va à l'encontre de la vie "libre" qui, loin de libérer, aliène et qui surtout incite à une prise de pouvoir sur la liberté d'autrui. J'ouvre ici une analyse qui demande un travail intellectuel. Que ceux qui me lisent s'y associent : je pense qu'il s'agit d'une ouverture indispensable à ceux qui veulent exercer à plein leurs responsabilités citoyennes. Et, pour cela, peut-être faut-il commencer par l'approche du livre d'Hans Jonas : Le principe responsabilité.

Hans Jonas - Le principe responsabilité. Une éthique pour la  civilisation technologique

http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Hans_Jonas--Le_principe_responsabilite_par_Laurent_Giroux

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