Israël prépare une intervention
militaire contre l'Iran.
Il recherche le soutien des USA où une
partie de l'opinion publique n'attend que ça.
Le motif de cette menace tient à la crainte d'Israël d'être agressée par l'Iran.
L'Iran en effet pourrait
disposer de l'arme atomique.
Tout État où est maîtrisée
l'énergie nucléaire peut, en effet, se doter d'un armement
nucléaire.
Plusieurs pays ont prouvé qu'ils en
avaient la capacité mais ont renoncé à ce moyen de défense.
Quatre États ont associé leurs
capacités nucléaires civiles et militaires sans se le voir
reproché.
Il s'agit des États-Unis d'Amérique,
de la Russie, de la France et de la Grande-Bretagne.
Il s'agit de : la Chine, l'Inde, Israël (avec le concours des USA), le Pakistan et la Corée du Nord.
Pourquoi ce à quoi se sont autorisés ces neuf
États serait interdit à l'Iran.
La cause en est le jugement négatif porté sur sa politique, brutale et agressive à l'égard d'Israël.
La mise en péril de tout le moyen
orient due à l'ouverture d'un conflit n'est pas contestable.
Les risques d'extension de ce conflit
(en zone « pétrolière ») au monde occidental, non plus.
Faire la guerre pour la prévenir est
un vieux discours éculé qui ne fonctionne pas.
Toute guerre préventive est un crime
contre l'humanité.
La contradiction éclate quand elle
concerne les questions nucléaires !
Quel État a le pouvoir et le droit de
dire : ce qui est bon pour moi sera refusé aux autres ?
Le partage entre les bons et les
méchants États relève du jugement politique, pas de la vérité !
Le poison de la prolifération
nucléaire est répandu par ceux-là mêmes qui s'en défient !
Les États qui veulent imposer leur
puissance ont recouru au nucléaire.
Refuser qu'un État affirme ainsi sa
puissance, à son tour, est une discrimination insoutenable.
L'Iran démontre que l'on ne peut
séparer totalement les nucléaire civil et militaire.
Les États qui ont renoncé à l'arme
nucléaire peuvent abandonner le nucléaire civil.
Les États qui ont accédé au pouvoir
absolu de l'atome ne peuvent que tenir à l'un et à l'autre.
Les USA en ouvrant la boîte de Pandore
du nucléaire, en1943, ont mis le feu au monde.
Le feu a brûlé à Hiroshima, à Nagasaki, a couvé
souvent ailleurs, et ne peut cesser de s'étendre.
Après l'Iran, il y aura le Qatar ou
tout autre État qui a les moyens de montrer sa force.
Impossible de sortir de ce piège infernal sans renoncer totalement aux usages du nucléaire.
Après Fukushima, un monstrueux
accident ou conflit y contraindront-ils l'humanité ?
La contradiction absolue est de vouloir
le bien des hommes en menaçant leur être même.
La civilisation ne peut se développer
sous la menace d'un atome non maîtrisable.
La responsabilité des USA reste
immense quand ils s'enferment dans des logiques de guerre.
Les « armes de destruction
massive » sont dans leurs arsenaux, ni en Irak, ni en Iran.
Les fanatismes nationalistes et les
illusions de la puissance peuvent conduire au pire.
La fin des temps pour les consciences
humaines peut survenir en ce siècle.
Les logiques de défense fondées sur
un recours à des forces illimitées sont impuissantes.
On ne protège pas un peuple en lui
faisant menacer tous les autres.
Il est angoissant de constater
qu'aucune sagesse, aucune philosophie ne conduit ailleurs.
Est-il donc impossible aux humains de
placer la paix ailleurs que dans leurs rêves ?
En échappant même au bon sens, n'y
a-t-il pas encore quelque prudence due à la peur ?
Car il n'y aura pas de nouvel équilibre
de la terreur : les temps nucléaires nous seront fatals.
La contradiction est absolue quand
c'est par la mort qu'on recherche la vie.
Essayer de vivre sur une planète
libérée du nucléaire est notre espoir principal.
Il y faudra, sans doute, une autre
approche de la grandeur, de la puissance, donc du pouvoir.
Nous avons désormais le choix entre
l'impossible et notre disparition en tant qu'espèce.
Le choix est vite fait : mais il est à
engager longtemps avant qu'il ne produise ses effets.
Comme pour corriger le dérèglement
climatique, en serons-nous capables ? Disons : oui !
L'autre choix est celui-ci : l'être
humain subit-il son sort, constamment, ou l'affronte-t-il ?
S'il n'y avait toujours qu'à se
soumettre à ce qui nous dépasse, mieux vaudrait ne pas avoir vécu.