samedi 7 juillet 2007

L'ouverture n'était qu'un gouffre.

Voilà une ouverture qui est une béance.

Nicolas Sarkozi fait parler de lui, et y compris par ceux qui, précisément, ne voulaient plus en entendre parler, et j'en suis!

À l'heure où j'écris, les gazettes fourmillent de nouvelles et de commentaires au sujet de la désignation possible par la France de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI. Il rejoindrait, ainsi, un autre "socialiste" français, Pascal Lamy, promu, en 2005, à la tête de cette autre grande institution régissant le mondialisation de l'économie : l'Organisation Mondiale du Commerce ou OMC.

Avouons que l'on ne s'attendait pas à ce que le nouveau Président de la République promeuvent ses adversaires... Et si ce n'était pas ses adversaires; seulement ses concurrents d'un moment? Un adversaire non seulement dénonce une politique et s'y oppose mais il en conteste le principe même : en l'occurrence, le libéralisme économique. Un concurrent, lui, estime seulement qu'à l'intérieur d'un même système, on peut faire autrement, et mieux.

Sarkozy ne risque rien à offrir des responsabilités à ceux qui partagent ses vues sur le fond. Au contraire, il déstabilise le parti concurrent, l'affaiblit, le réduit et le rejette, ainsi, loin des responsabilités essentielles. Non, ce n'est pas du machiavélisme; c'est de l'intelligence, doublée d'effronterie. C'est le plus haut niveau de la politique politicienne. Sans plus.

De cet épisode, on peut tirer aussi un enseignement positif, les socio-libéraux sont identifiés : Kouchner, Bockel, peut-être Védrine ou Lang, maintenant : DSK. Fabius lui-même aura été sollicité! Ou bien le PS suit cette pente et il se suicide, ou bien il réagit, et il se scinde. Auprès de Sarkozy ne doivent pas manquer les conseillers politiques intimes du PS... Pour disperser un troupeau d'éléphants rien de plus efficace que de les nourrir de... libéralités (ou d'illusions) en des lieux différents du champ politique!

Qu'il fournisse une réponse positive ou une réponse négative, l'unique député socialiste du Val d'Oise est marqué au front. Il est désormais celui qui peut être pressenti pour diriger un des outils les plus puissants du capitalisme international, une machine implacable dont les exigences ont fait souffrir et continuent de faire souffrir les peuples pauvres. C'est fini.

Merci Sarkozy pour cet manipulation révélatrice.

L'ouverture devient un gouffre où s'engloutissent un à un les rivaux : ceux qui peuvent être arrachés à la sphère d'influence du parti socialiste, mais aussi ceux de l'UMP qui ne supportent pas des présences qui leur ravissent des postes de pouvoir. Voilà ces derniers remis à leur petite place pendant que le monarque continue sa partie d'échecs en récupérant, une à une, les pièces qu'il fait choir. Dès lors, il va falloir aller jouer sur un autre échiquier; celui que nous avons sous les yeux compte essentiellement des pièces blanches, presque plus de pièces noires.

À part quelques moutons... de cette couleur.

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