dimanche 7 octobre 2007

Le rugby et l'opium du peuple

Les Néo-Zélandais sont, hier soir, redevenus les Blacks.
On les avait dépouillés de ce vocable pour se rassurer,
pour les réduire à ce qu'ils sont : de simples hommes.

La presse n'en titre pas moins, ce matin : les Bleus ont vaincu les Blacks...
Le bleu, couleur de la droite française, l'emporte, ainsi, sur le noir, couleur du mal absolu.
Les Blacks (devenus gris le temps d'un match!), ne pouvaient que pâlir à Cardiff...

Ils seront donc honnis dans leur pays!
Vindicte bien injuste!
En sport le droit de perdre ou de gagner n'était-il pas, jusqu'ici, une évidence...

Qui était dans les vestiaires, à la fin du match,
avec Fillon, Rachida Dati (?) et Laporte..., futur ministre?
L'homme qui gagne, bien sûr : Nicolas Sarkozi.

Car le message, subliminal, c'est : avec Sarkozi, la France gagne.
Subliminal : "message construit de manière à atteindre l'inconscient du consommateur".
Le consommateur, en l'occurence, c'est bel et bien le citoyen français.

Depuis des mois, on a envahi l'espace publicitaire avec le Mondial de rugby.
Jamais ce sport n'avait été porté si haut
On a mis l'argent qu'il fallait pour séduire l'opinion.

Le rugby, sport populaire, sport de lutte, sport amateur (sport d'amis)
laisse la place au rugby, sport de conquête, de force et de domination,
le sport professionnel l'emporte (sport du fric, demain du dopage...)

Je le constate, le rugby aussi,
le sport qui fut une activité fraternelle sur les stades,
est devenu une variante de l'opium du peuple.

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