lundi 7 avril 2008

L'olympisme et les droits de l'homme



La tragi-comédie de ce jour donne à rire et à pleurer! On découvre, tout à coup, que le Tibet est sous le joug? On s'aperçoit qu'on tue, on enferme, on massacre en Chine!

Que ne s'en est-on rendu compte plus tôt, quand on a choisi Pékin comme Ville d'accueil des Jeux olympiques? Quelle hypocrisie?

On découvre que la Chine va devenir la première puissance économique du monde alors, après en avoir attendu de somptueux marchés, on prend peur et on cherche à abaisser le géant en ruinant le crédit qu'il avait acquis.

Gageons que Sarkozy vendra moins facilement ses usines nucléaires à la Chine après le camouflet pour les autorités chinoises, ce jour, à Paris.

Je n'ai aucune sympathie pour le capitalisme d'État dont le monde entier s'est entiché, ces dernières années. Pourtant, donner des leçons de démocratie à la Chine vient non seulement trop tard mais au moment où d'autres pays font bien peu de cas des droits de l'homme. Les braillards qui se dressent, sans grand risque ici, contre la Chine, exigent-ils que la France balaie devant sa porte?

Que les Tibétains manifestent a une autre allure! Eux souffrent. Eux risquent. Eux luttent pour exister en tant que peuple.

Mais, de grâce, l'usine à dollars que constituent les Jeux n'a rien à voir avec l'olympisme de Coubertin. Le marché du sport est une gigantesque entreprise. Les Droits de l'homme ne peuvent guère y être pris en considération. Les enjeux passent avant les jeux? L'or, l'argent et le bronze représentent bien plus que des médailles : ils sont le reflet des affaires et l'exacerbation des nationalismes. Du pain et des jeux? Même pas! Des jeux d'abord pour distraire les peuples. Le pain viendra après, s'il y en a.

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