Les vœux que je forme sont,
actuellement, impossible à satisfaire.
Pourquoi, cependant, ne pas
les exprimer ?
Je souhaite que les vœux ne
soient pas sélectifs et que chaque humain soit concerné.
J'attends que les riches soient
moins riches et les pauvres moins pauvres.
Je refuse donc de croire que le
capitalisme soit éternel.
Je souhaite que la conférence de
2015 sur le réchauffement climatique soit un succès.
Mais cette lutte vitale pour
l'espèce humaine nous concerne tous.
Je refuse donc de croire que les
chefs d'État puissent, seuls, écarter ce danger planétaire.
Je souhaite que les êtres
humains cessent de rechercher le plus au lieu du mieux.
Plus fort, plus grand, plus heureux, plus méritant, plus opulent..., sont des
leurres.
Je refuse donc l'inégalité
constitutive des sociétés qui asservit les
vivants.
Je souhaite que les femmes
cessent d'être la proie des hommes.
Que la langue française fasse
place à l'humanité féminine : homme n'est pas masculin.
Je refuse donc toute domination
des humains mâles sur les humains femelles.
Je souhaite que l'histoire ne
soit pas, à jamais, une logique de force.
Les armes toujours plus
puissantes, sophistiquées et monstrueuses ne protègent, in fine, rien.
Je refuse donc l'arme nucléaire,
qui concentre les horreurs dont sont capables les hommes.
Je souhaite une rupture dans le
devenir des civilisations : continuer, c'est échouer !
L'histoire des humains n'est pas
faite que de victoires, de règnes et d'hégémonies.
Je refuse donc que soit appelées
chimères ce que réalisent les créateurs modestes.
Enfin, je souhaite que les mots
venus en l'esprit des hommes soient mis en œuvre.
« Liberté, égalité,
fraternité », ou « tu ne tueras pas » ou «
aimez-vous les uns les autres ».
Je refuse donc de céder à la
soumission et à la résignation : l'utopie seule est réaliste.
Les vœux pieux ne le sont pas; ils sont mensonges.
Croyons à ce que nous espérons et engageons y nos vies.