vendredi 1 juillet 2011

Ni coupable ni innocent.

Nous avons tous été trompés. Gravement trompés. La presse du monde entier a étalé des erreurs sans aucune retenue. Les conséquences de cette mise à mort politique de Dominique Strauss-Kahn sont immenses. La révélation des doutes sur les allégations de la femme de chambre ayant accusé DSK s'est effectuée au moment même où Christine Lagarde le remplace à la tête du FMI (ce qui n'aurait jamais dû se produire et a entrainé un remaniement ministériel !) et alors que Martine Aubry a annoncé sa candidature à la Présidence de la république (ce qui aurait pu n'être jamais le cas).



Est-ce à dire que, délivré de l'accusation de viol, DSK est innocent ? Il est bien trop tôt pour l'affirmer. Ce qui n'est un secret pour personne, désormais, c'est l'addiction sexuelle de l'ex directeur du FMI. A-t-il été piégé ? Et par qui ? Une mafia criminelle ou une mafia politique ?

Les leçons à tirer de cet événement, à tous égards extraordinaire, sont nombreuses et elles nous atteignent tous dans nos convictions et dans nos certitudes souvent construites hâtivement. Elles nous invitent aussi à prendre en compte, avec humilité, nos multiples fragilités.

Les commentaires auxquels les citoyens modestes ou éminents se sont livrés devraient inciter à la retenue. Il n'en est rien ! Il en est pour souhaiter ou craindre, la candidature de DSK à la Présidence de la République, avant même que le procureur de New York ait tiré tous les enseignements de sa propre irresponsabilité, qu'il s'agisse d'incompétence ou de hâte. Les socialistes se réjouissent mais ne minimisent-ils pas l'effet de ressac que peut avoir ce violent séisme politique subi par la France tout entière ?

Dominique Strauss-Kahn ne peut sortir indemne de cette épreuve, mais nous non plus. Je reste hostile à ses choix politiques et n'aurais, en aucun cas, voté pour lui. Sa superbe et ce que je n'hésite pas à appeler son irrespect des femmes m'avaient choqué et ne se trouvent pas abolis par le rebondissement qui nous est asséné, aujourd'hui. Et pourtant, un homme a été jeté plus bas que terre et celà n'est pas supportable. La presse, la Justice américaine, nombre d'hommes politiques nous ont entrainés dans une impasse soit par imprudence professionnelle soit par calculs crapuleux. Méfions-nous, à présent, autant des excès de louanges que des abus de condamnations.



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