mardi 10 juillet 2007

De la perpétuation de l'esclavage.

Je ne connais plus d'autre moyen de mettre en difficulté ceux qui n'ont cessé de rechercher comment s'approprier le monde qu'en mettant constamment en avant que la planète ne nous appartient pas.

Autrement dit, et pour faire court, la lutte écologique seule -mais dans toutes ses dimensions, environnementales et sociales- est à même de faire reculer le capitalisme.

J'appelle capitalisme, en le regardant tant du pont de vue de l'actualité que du point de vue de l'histoire, ce processus de conquête qui n'a cessé de viser la mise en tutelle de tout ce qui peut s'opposer à l'élargissement sans fin de l'avoir.

Il faudra bien qu'au cours des temps à vivre on s'emploie à examiner, dénoncer et abolir les causes de ce qui exploite la planète! Il nous est indispensable de connaître ce que la conquête du monde a fait payer et continue de faire payer à l'humanité.

Le capitalisme rend une partie de l'humanité esclave de l'autre. Esclavage, servage, colonisation, exploitation auront été une seule et même action gigantesque de prise de pouvoir de l'homme sur l'homme.

Ce constat est, certes, désespérant, mais beaucoup de signes nous donnent à penser que l'humanité ne supportera plus longtemps cet esclavage multiforme. Deux preuves de ce que j'affirme se trouvent contenues dans la démographie et dans les menaces écologiques.

Dans la démographie parce que tenir en laisse bientôt 9 milliards d'êtres humains va devenir, d'ici 2050, d'une complexité et d'un coût que les "maîtres du monde" n'imaginent même pas. Dans les menaces écologiques parce que l'action de l'homme sur son cadre de vie a bouleversé des équilibres, supprimé des ressources et engendré des perturbations telles qu'il devient impossible de prolonger des pratiques qui ruinent non seulement les exploités mais les exploiteurs.

Ce bilan humain désastreux, à l'échelle de quelques millénaires, pourrait conduire au doute radical sur l'avenir humain. Il peut aussi déclencher un désir de vivre-malgré-tout qui modifie totalement les rapports politiques.

Je veux pouvoir me bercer quelque temps encore de cette illusion. Après, ce ne sera plus mon affaire mais celles de tous mes successeurs...

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