lundi 2 février 2009

La relance : une duperie pour gagner du temps.

Mais quand comprendrons-nous?
La relance est un concept vide. Il tourne le dos à tout changement



Lancer est projeter vers l'avant. Relancer est recommencer l'opération. Autrement dit on... re-commence. On persiste et l'on signe. On fait la même chose, en plus intensif.
À bien y regarder, en effet, les pouvoirs publics et les entreprises cherchent comment redynamiser leur action, toujours fondée sur les mêmes analyses. Absolument pas : comment sortir de l'impasse où nous nous enfonçons! Dès lors, le conflit avec les victimes principales de cette situation est inévitable.

La chance des tenants de cette politique économique en pleine déconfiture, c'est que leurs opposants ne réclament pas de conduire une autre politique mais exigent plus de relance encore, c'est à dire plus de production, plus de salaires distribués, plus de grands travaux. Les élus, de gauche comme de droite, se félicitent, par exemple, de la décision de construire une nouvelle centrale nucléaire EPR. Qu'on ne puisse, à la fois, favoriser la relance du nucléaire et le lancement d'une politique énergétique fondée sur les énergies renouvelables ne vient pas spontanément à l'esprit de la majorité des citoyens. Il faudra donc encore plus d'échecs et de souffrances avant qu'on ne s'engage dans une autre voie économique et politique!



La spectaculaire remontée du nombre des chômeurs bloque tous ceux qui se sont définitivement enfermés dans le dogme de la croissance, toujours présentée comme moteur de l'emploi. Que l'on produise toujours plus avec toujours moins de main d'œuvre reste considéré comme une exception à laquelle on devrait remédier... Que ce soit en précarisant violemment l'emploi, en baissant sans vergogne le temps travaillé (tout en incitant à travailler plus longtemps!), en délocalisant vers des pays où la main d'œuvre est encore bon marché, peu importe : on ose prétendre que la relance se l'activité économique va relancer l'emploi. La suite va nous prouver que non!

Si les citoyens n'entrent pas en action et ne se soucient pas de démocratie économique, c'est à dire de travail organisé et partagé entre les acteurs économiques eux-mêmes, si le microcrédit n'est pas utilisé pour financer des actions modestes mais innombrables, susceptibles de modifier le visage du pays, au quotidien, nous allons vers une forme de guerre civile, une manière de jacquerie moderne où toutes les angoisses et tous les manques nourriront des rages populaires aussi dévastatrices qu'inefficaces. Les riches sont davantage préparés aux luttes de classes qu'ils ne sont capables de faire obstacle à la création d'activités écologiques multiples, en rapport avec les besoins vitaux à satisfaire.


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