mardi 7 juin 2011

Changer le pouvoir

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Vaste programme eut dit De Gaulle !

Rien que cela : changer le pouvoir ? Et bien oui, car il y a pouvoir et pouvoir et celui dont tout le monde parle n'est pas celui qui est compatible avec la démocratie, si tant est que l'on veuille vivre en démocratie ?

Supposons qu'en effet la démocratie ait un sens : aller vers la maîtrise maximale de sa vie pour chaque citoyen, être en capacité d'agir pour mieux vivre en société. Cela conduit alors, à l'évidence, au self-government, c'est-à-dire à l'an-archie ! On comprendra que le mot anarchie veuille dire, ici, négation de la mon-archie et de l'olig-archie. Ce qui n'a rien à voir avec le désordre et la violence mais, au contraire, au partage du pouvoir sans empiétement sur la citoyenneté d'autrui.

Belle utopie ricaneront les sachants.

Utopie, en effet, mais utopie nécessaire et urgente car la délégation de pouvoir n'est plus efficace et conduit tout droit à des confiscations du pouvoir. Qui dispose des instruments du pouvoir en abuse tôt ou tard. C'est pourquoi le retour vers une démocratie véritable ne peut que limiter les mandats politiques dans le temps et dans leur espace d'exercice.


Changer le pouvoir c'est, dans un premier temps, interdire purement et simplement les cumuls, ce qui n'est ni nouveau, ni rare, ni compliqué, mais peu envisagé en France ! Cette réticence à partager le pouvoir, en le distribuant autrement, a deux causes : la constitution française qui centralise et "monarchise" le pouvoir, d'une part, et le machisme politique qui vise à empêcher que des femmes exercent des responsabilités au même niveau et aussi fréquemment que les hommes, d'autre part.



à suivre...

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