lundi 17 octobre 2011

Jamais plus de faux compromis...

"Faire de l'impossible rêve un possible espoir n'est pas interdit. Je n'attends rien du PS. Je voterai pour Martine Aubry... au second tour de l'élection de 2012, si c'est elle...", avais-je écrit !


La révolution, au PS, marche sur la tête.

Ce ne sera pas elle. J'ai fait une erreur d'appréciation de plus. J'ai cru que, de la "Primaire PS", sortirait du neuf, un tout petit peu de neuf, mais du neuf... Or, la logique de la Ve République a prévalu. Le piège s'est refermé. Ce sera donc, Sarkozi ou Hollande ! Pour n'avoir plus Sarkozi, une majorité de socialistes et d'électeurs de gauche ont joué, ce 15 octobre 2011, la carte de celui le plus assuré de l'emporter. Il ne restera plus aux Joly et autre Mélanchon qu'à faire de la figuration ; en mai 2012, ils devront s'aligner, comme n'importe quel Montebourg.

La droite dure, (celle qui se cache dans les cabinets ministériels, les banques et les officines du MEDEF), l'emporte, ainsi, à tous les coups : ou bien l'on continue avec l'UMP ou bien l'on dispose, avec "la gauche molle", d'un PS qui (comme les partis socialistes anglais, grec, espagnol, portugais et autres) ne peut que se coucher, car il n'a aucune solution politique de rechange, face au système économico-politique libéral. De Blair à Zapatero, de Papandréou à Hollande : rien à craindre pour les maîtres de l'économie et de la finance, pas même une petite correction écolo car la croissance commande...

J'ai, d'un coup, repris possession de moi-même. Le "il faut y croire encore une fois" était de trop. Moment de faiblesse ! Je n'aurai plus d'excuse, désormais. Avec Martine Aubry, je voulais, comme ces citoyens écologistes qui ont participé à la primaire PS, faire un compromis, faute de mieux, et entr'ouvrir la porte à une sortie du nucléaire sans laquelle rien ne peut changer. Ce n'était pas mûr. Du reste Martine Aubry n'aurait guère avancé dans cette direction.


C'est une affiche... suisse !

Il faut, à présent, entrer dans une stratégie de rupture pour longtemps. Je ne voterai pas pour François Hollande. Ni au premier ni au second tour des élections présidentielles. Alors, me dira-t-on, tu vas laisser repasser Sarkozy ! Évidemment pas, je ne ferai pas la politique du pire et ne voterai pas davantage pour ce sortant à sortir ! Quant à renoncer à ce que je pense, par souci du moindre mal, c'est fini. Je suis trop vieux pour attendre un mieux d'un moindre mal. J'ai trop souvent expérimenté que le moindre mal finit toujours... mal !

Je n'apporterai pas mon concours, fut-il lointain et très indirect, à l'hypothétique élaboration, à l'Élysée, d'un gouvernement où Manuel Valls serait, par exemple, ministre de l'Intérieur, Arnaud Montebourg ministre de la Justice, Ségolène Royal ministre de l'éducation et Jean-Michel Baylet secrétaire d'État au commerce, voire Martine Aubry aux affaires sociales ou... DSK aux finances !

Que puisse, dans les mois qui viennent, se briser, enfin, ces faux équilibres qui nous obligent à fonctionner à l'intérieur d'un cadre européen, économique et financier, apparemment immuable mais pourtant bouleversé, et où l'on se refuse à prendre en compte les questions fondamentales, premières, décisives, urgentes, qui sont d'ordre écologique et, plus encore, vitales pour l'espèce humaine.

« L'habitude, dit Edgar Morin, c'est de sacrifier l'urgence à l'essentiel, alors que l'essentiel c'est précisément l'urgence ! »

Et bien l'urgence, fut-elle utopique, c'est de faire cesser l'exploitation du monde entier par les puissants et les riches, faute de quoi nous allons y laisser notre peau (et les exploiteurs aussi du reste !)

L'urgence, c'est de sortir des schémas traditionnels fussent-ils réglementaires.

La politique, en dépit des apparences, a définitivement cessé d'être politicienne. Agir en politique n'a jamais été aussi indispensable mais, hors des partis.

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