Teresa de Calcutta, de son vrai nom Anjezê Gonxhe Bojaxhiu, est née le 26 août 1910, d'une
famille albanaise, au sein de l'Empire
ottoman, dans le Vilayet
du Kosovo - qui dura de 1877 à 1913 -, à Skopje, devenue aujourd'hui la capitale de la Macédoine. Elle
s'est éteinte le 5 septembre 1997 dans la maison-mère de sa
congrégation, à Calcutta.
La voici sanctifiée, à
Rome, cette religieuse qui a vécu, en Inde, auprès des plus
misérables.
Est-elle, pour autant,
depuis le 4 septembre 2016, une sainte ?
Inutile de comparer ses
mérites et ses erreurs. Sainteté
n'est pas perfection.
Saint(e) serait celui, ou
celle, dont le témoignage et l'action ont servi à tous les humains.
Selon ce critère, les saints sont innombrables et point tous motivés par une religion.
En distinguer certains devient alors
ambigu : le bien vivre est partout et craint le vedettariat.
Saint est un mot en usage, depuis fort
longtemps, au sein de l'Église catholique ?
Mais il n'y a pas que des catholiques
dont la vie a été exemplaire, lumineuse et donnée...
Seule vaut comme singularisation :
celle d'un apport spécifique à l'humanité.
Inutiles sont les miracles qu'on
attribue à ces personnages qui ont été remarqués.
Nul besoin du prodige et du surnaturel
pour constater l'exceptionnel.
L'auréole des saints n'est rien
d'autre qu'un hommage, une humble distinction d'artiste.
Le Pape François honore d'autant plus Téresa qu'elle l'aider à atteindre son objectif :
Inciter toute son Église à s'engager
beaucoup plus fortement aux côtés des plus pauvres.
Teresa, quoi qu'on puisse lui
reprocher, reste l'un des grands symboles de cet engagement.
On peut discuter et critiquer ses prises de position, mais elle fut bien du côté des abandonnés.
Avec elle, on retiendra qu'un homme,
même frappé par la déchéance, vaut tout autre homme.
Teresa de Calcutta n'avait pas besoin
d'être proclamée sainte pour porter ce message