« Une
organisation terroriste est une organisation dont l'objectif ou le
moyen d'action principal, revendiqué et assumé comme tel, est le
meurtre de civils innocents. »1
«
Un
État est une communauté humaine qui revendique
On
ne naît pas terroriste.
On
n’est pas terroriste par essence !
On
le devient.
Le
terrorisme ne se résume pas à l’usage de la violence.
Il
se présente comme un droit à tuer. Y compris des civils.
Avec
des motivations très diverses, politiques, religieuses ou racistes.
Le
terrorisme implique des individus, mais pas seulement.
Les
États terroristes existent depuis toujours.
Et
le meurtre ou la torture de masse sont pires que les assassinats
individuels.
Tout
pouvoir assis sur la force est en peu ou prou terroriste.
Chaque
État qui dispose du « monopole de la violence légitime »
devient terroriste.
De
nos jours, la puissance et la sophistication des armes engendrent et augmentent le
terrorisme.
On
est toujours le terroriste de quelqu’un.
De
Gaulle fut déclaré terroriste et déchu de sa nationalité
Yasser
Arafat, aux yeux des Israéliens, fut un terroriste.
Ben
Gourion fut considéré comme terroriste par la Grande-Bretagne.
Le
terrorisme juif a précédé et suivi l’annexion de la Palestine
par Israël.
Et
depuis 1948, terrorisme et contre-terrorisme n'ont pas cessé de s'opposer.
De
même, Nelson Mandela fut-il condamné comme terroriste.
L’ancien
président sud-africain, resta même, jusqu’en 2008,
présent
sur la liste noire américaine du terrorisme.
Tout
combattant qui se dresse contre un État est réputé terroriste.
Les
résistants luttant les armes à la main contre les nazis, de 1940 à
1945,
Furent
qualifiés de terroristes, jugés et exécutés comme tels.
Les
États totalitaires n’ont pas été tous immédiatement qualifiés
de terroristes.
Le
3e Reich allemand, l’URSS stalinienne, La Chine de Mao
Tse Tung, entre autres,
finirent
pourtant par l'être car le meurtre de masse leur fut un outil
politique !
Tous
les génocides survenus au XXe siècle furent, par nature,
terroristes.
La
Shoah, l’extermination des Juifs et Tsiganes, ne fut pas le seul
génocide nié ou oublié.
Partout,
on a voulu, organisé et perpétré l’éradication totale de
peuples entiers.
En
Turquie, au Cambodge, au Rwanda, au Timor-Oriental, en Australie, au
Congo,
à
Madagascar, en Ukraine, en Chine, en Australie, aux États-Unis dès le XIXe siècle...,
Les
armées officielles ont beaucoup plus assassiné « légalement »
que les bandes de brigands !
Les
massacres indonésiens, le génocide arménien de 1915, l’élimination
des Aborigènes d’Australie,
le colonialisme belge ultra violent au
Congo, les Malgaches tués en en 1947,
et
bien d’autres crimes d’État furent tous décidés pour soumettre
des populations par la terreur.
Ce
rappel historique ne minimise en rien les horribles attentats commis en France et en Belgique 5201.
Sans effectuer de comptabilités morbides, il faut admettre, cependant,
que
les guerres proche-orientales ont, depuis 2002 bien davantage tué que tous les
terrorismes.
Pour
éliminer le terrorisme, il faut en supprimer les causes.
Le
salafisme, cette religion dévoyée, n’est pas seul responsable.
Les
États d’occident, prédateurs et dominateurs, ont, par leurs excès, motivé aussi
les assassins.
Car
nous nous interrogeons trop peu sur les raisons qui ont conduit
des
Français ou ds Belges, jeunes, à sombrer dans le fanatisme et le
crime.
Reconnaissons que nous
n’avons pas encore « purgé » notre passé colonial aux
effets restés dévastateurs !
Vaine
querelle, ainsi, à propos de la commémoration de la fin de la
guerre d’Algérie :
La
date du 19 mars rappelle la fin de l’empire colonial français.
Cela
suffit à faire ressurgir les rancœurs et les haines chez certains
de nos compatriotes.
Ceux
qui voulaient l’Algérie française n’ont jamais admis que la
France
soit devenue en partie algérienne ou marocaine ou tunisienne…, voire
malienne !
Et
moins encore musulmane.
Là
se trouve, pourtant la clef explicative des erreurs et des folies
de
ceux qui, à l’abandon, souvent sans avenir professionnel,
ont
cherché en vain un sens à un engagement en Syrie, quitte à se
« radicaliser » comme on dit…
Qu’avons-nous
fait, pour accueillir, non pour intégrer (cela ne se fait qu’avec
le temps),
les
enfants et les petits enfants de ceux que nous sommes allés chercher et avons
employés, hier ?
Le
racisme et le mépris ont laissé trop de traces dans nos mœurs et
créé des ghettos.
Le
terrorisme n’est pas seulement la conséquence d’un fanatisme.
Ce
n’est pas non plus seulement la rage de ceux qui se constatent sans
avenir.
C’est
aussi l’une des manifestations épouvantables de conflits
internationaux sans solution.
Surveillance,
renseignement, police et armée ne suffiront jamais à installer la
paix.
Il
faut donner leur citoyenneté à ceux qui n’en ont pas, plus, ou
pas assez.
Bref,
il s’agit de rendre aux Français non encore acceptés comme tels,
toute leur place.
La
France n’y est pas prête.
Elle
est atteinte du virus nationaliste et identitariste.
Pourtant,
lutter contre le terrorisme commence en France.
Pas
en Syrie, en Lybie, au Mali, en Centrafrique, ou ailleurs.
On
n’écrasera pas le terrorisme sous des bombes elles-mêmes
terroristes.
Finissons
en avec la Françafrique politique et économique qui nous fait tant
haïr.