samedi 7 septembre 2013

Dilemne syrien

“Trouver des voies afin de surmonter les positions conflictuelles 
et abandonner la poursuite futile d’une solution militaire en Syrie”
Le Pape François.
 

Nous voici de nouveau face au dilemne affreux :
Pour que l'on ne tue plus, tuons celui qui tue...
Ne pas mourir sur Terre consiste à tuer pour vivre :
Désespérant constat que rien ne contredit.

N'en finirons-nous jamais alors avec la guerre ?
On la pare de vertus, d'honneurs et de justice.
Qui n'y consent est lâche, ou traître, ou incapable.
Le piège se referme alors si sauver c'est détruire.

Le chantage est bien là : allons-nous laisser faire,
Massacrer et gazer, sinon ouvrir le feu ?
Et où donc tomberont les obus et fusées ?
Dessus les innocents et criminels mêlés.

Que n'avons-nous toujours frappé les assassins,
Parfois génocidaires, hier au Rwanda ?
La civilisation est-elle à jamais meurtrière ?
Condamnée à la violence dès que privée de pouvoir ?

L'impuissance des puissants s'avère manifeste.
Les grands États-nations ne feront plus la loi.
Où sont, qui sont, les fournisseurs d'armes ?
Qui produit, et paye, les outils et œuvres de mort ?

Le réalisme est-il dans les mains des soldats ?
N'y aura-t-il jamais de société en paix ?
Le choix n'est-il qu'entre guerre et pleutrerie ?
La non-violence n'est-elle qu'un rêve déplorable ?

Mille questions qui n'en contiennent qu'une :
Que faire qui arrête le crime sans le redoubler ?
On n'arrêtera pas l'action d'Assad sans le briser.
On ne limitera pas ses nuisances de loin.

Il n'est pas d'humanitaire militaire.
L'Onu est seule en droit d'entrer sur le sol syrien.
L'interposition est liée à la négociation.
Une guerre civile ne connaît pas de vainqueur.

Le Moyen-Orient est un chaudron brûlant.
Y rajouter du feu le ferait déborder.
Le diable seul s'y agite à son aise.
La guerre partielle peut devenir guerre totale.

Il n'est d'armes conventionnelles ou classiques supportables.
Nucléaires, biologiques ou chimiques nulles ne sont acceptables.
Nous en savons trop, en ce siècle, sur les moyens d'anéantir.
Agir ne doit plus jamais produire pire que ce qu'on combat !

Ne pas bombarder Damas n'est pas faire triompher Assad.
Sauf si l'on s'enferme dans un tout ou rien exécrable.
Les condamnations internationales les plus larges sont seules efficaces.
Informer sape l'autorité des tyrans.

On n'engage pas les peuples contre leur avis.
Deux États ne peuvent agir militairement seuls.
Quelques approbations ne peuvent tenir lieu de légitimation.
Passer par dessus la volonté de l'ONU, c'est la ruiner !
____________


Tel est l'environnement (proches -rouge- et adversaires -bleu-) du régime syrien...

http://www.franceculture.fr/sites/default/files/imagecache/ressource_full/2013/08/29/4689830/crisis3.jpg



Archives du blog

Résistances et romanitude

Résistances et Changements

Recherche Google : rrom OR tsigane