mardi 22 avril 2008

Avec Césaire, faisons de la poésie une politique.



"Ma poésie est née de mon action"

Tellement prolongée est la lutte qu'elle se perd dans les sables.
Tellement menacée est la lutte qu'elle est abandonnée par les meilleurs.
Tellement décriée est la lutte qu'elle en devient surannée, désuète et obsolète!.
Et pourtant?

Au moment où le PS abandonne la révolution, officiellement, dans son principe,
au moment où le ludion roux, DCB, le juif allemand, ne rit plus à la face des flics,
au moment où l'écologie est récupérée par tous ceux qui craignent sa radicalité,
ne faut-il pas relever la tête?

Mai 68 n'est pas un évènement daté.
Mai 68 n'est pas un passé à retrouver.
Mai 68 n'est pas un mythe sacralisé.
C'est un esprit que rien ne peut effacer.

Mai 68 doit disparaitre en tant que nostalgie reportée dans le futur.
C'est un nouveau printemps politique qu'il faut voir venir.
Il assumera et dépassera mai 68.
Il se nourrira d'autres espoirs.

Aimé Césaire est mort: nous sommes tous des nègres esclaves.
Germaine Tillon est morte : nous sommes tous, à jamais, des résistants.
Lazare Ponticelli est mort : nous sommes tous des "poilus" haïssant la guerre.
Nos ancêtres vivent et guident nos pas.

Avec eux soyons donc des faiseurs d'histoire : là est la politique
Faisons lien entre les générations : là est la force.
Préparons l'éclosion d'œillets qui ne faneront pas : là est la révolution.
Sortons de nos rêves, entrons en poésie.

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