vendredi 8 août 2014

Nul ne saurait avoir pouvoir sur les âmes

La terre n'appartient à personne
Sinon à tous,
et nul n'y peut imposer sa loi.

L'âme, c'est l'intimité des hommes.
Qu'on croit ou pas à son existence post mortem, elle est notre être conscient.
Elle est sacrée au sens où elle n'est pas violable.

Toute religion qui veut s'emparer des âmes est impie.
Croire ou ne pas croire ne s'impose pas.
Avoir ou ne pas avoir de religion ne s'impose pas.

Il n'y a pas que des chrétiens, des musulmans et des Juifs sur Terre.
Les Yazidis, Sabéens ou Turkmènes, ne sauraient être pourchassés, en 2014 !
Pas plus que les chrétiens syriaques, catholiques ou orthodoxes.

Il appartient aux Musulmans de dénoncer cet "État islamique" qui les trahit.
Ce n'est pas une religion mais une secte criminelle.
Celui qui assassine et contraint à se convertir, sous peine de mort, est sacrilège.

"Pas de contrainte en religion".
C'est ce que dit le patriarche des chaldéens, Louis Sako.
Mais qui entend cette parole de sage ?

Mais qui arme les fous de Dieu ?
Qui accepte l'argent de la mort ?
Qui a ouvert le terrain à ces troupes suréquipées ?

Ce n'est pas davantage une religion persécutée qu'il faut défendre au Nigéria.
Ce sont tous les humains victimes du fanatisme de Boko-Haram.
Et surtout les femmes humiliées.

L'impuissance des nations fasse aux meurtres est choquante.
Il ne suffira pas de s'opposer par les armes aux brutes déshumanisées.
Il faut affirmer hautement le respect laïque de tous les croyants et incroyants.

Il est des violences subtiles qu'il faut aussi dénoncer.
Toute religion sociologique qui s'insinue dès le berceau est à écarter.
Aucun docte ne peut s'emparer des âmes quelle que soit la contrainte.

Ni les catholiques, ni les Juifs, ni les sunnites,
ni les protestants, ni les chiites, ni les bouddhistes,
ni les orthodoxes, ni... les athées ne se sont privés de la violence.

Tous ceux qui s'appuient sur l'État pour gouverner les esprits s'égarent.
Toute religion d'État est radicalement invalide.
Le viol des âmes est faute mortelle.

Il y a guerre idéologique entre les totalitaires et les hommes de paix.
La liberté de penser est le premier des droits humains.
Le refus de dominer les âmes est un acte culturel essentiel.

Il ne suffit pas de s'opposer aux intégristes de tous ordres.
Il faut propager la modestie dans la quête de la vérité.
La violence, à court et long terme, naît des certitudes imposées.

Nul fusil tourné vers lui
n'empêchera jamais un homme de penser.
Et pour un seul qui meurt, mille se lèveront.





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