jeudi 14 juillet 2011

Encore un an ?


L'hydre politique, telle l'hydre de Lerne, a des têtes qui repoussent quand on les coupe

Vivons nous la dernière présence de Nicolas Sarkozy, le 14 juillet, sur les Champs Élysées, comme chef des armées ? "Le changement est proche" s'exclame Martine Aubry. Proche ? Un an c'est bien long ! Même dix mois, c'est trop ! Qui ne voit que tous les coups, fourrés ou portés publiquement, sont déjà, et seront de plus en plus, utilisés par la clique qui gouverne dans la résignation générale ?

Est-ce vraiment ça le respect de la démocratie ? Cela tient-il au respect d'un calendrier ? Tout passe-t-il par les urnes en période critique ? Faut-il attendre le résultat de l'élection présidentielle (hypothétique, tant les insuffisances des oppositions sont flagrantes !) pour voir s'éloigner celui qui nous aura plongés dans la stupéfaction et la honte ?

Faut-il encore un an avant que soient posées les questions vitales pour le pays :
• sur le renoncement à une réforme des retraites injuste et insupportable aux travailleurs modestes ;
• sur l'enfermement de la France dans des contradictions stupéfiantes : en Côte d'Ivoire, en Lybie, en Tunisie, en Égypte ..., où nous aurons combattu ceux que nous soutenions ;
• sur la trahison du Grenelle de l'environnement d'un contenu pourtant déjà bien faible ;
• sur l'approfondissement abyssal du fossé entre les très riches et les autres ;
• sur l'enfermement dans le choix énergétique du nucléaire en dépit des évidences mises en lumière à Fukushima ;
• sur la recherche de solutions répressives pour mettre fin à la délinquance, notamment celle de jeunes, sans combattre les causes d'une situation qui ne trouve pas réponse dans les prisons ;
• sur la réduction des aides publiques à tous les services publics ;
• sur le maintien et l'aggravation du machisme en politique, notamment par le maintien du cumul des mandats ;
• sur la complicité avec les organismes qui continuent de polluer impunément qu'il s'agisse des producteurs de produits OGM, de pesticides, ou d'engrais inutiles ;
• sur la marchandisation des médicaments et l'industrialisation de la pharmacie ;
• sur la réduction drastique des postes de fonctionnaires dans les domaines les plus essentiels (éducation, santé,transports...) ;
• sur le culte hypertrophique de la croissance présentée comme un remède à tous les maux économiques et sociaux ;
• sur l'inculture obscène d'une publicité sotte, "décervelante" et aux ordres d'une économie fondée sur le profit bien avant la satisfaction des besoins ;
• sur la privatisation accélérée de tous les services et toutes les entreprises comme prétendue amélioration de la gestion des affaires économiques ;
• sur l'arrêt de l'ascenseur social et l'impossibilité d'assurer désormais la sécurité professionnelle.
• sur l'affichage sans vergogne d'une méritocratie formelle générant des oligarchies antidémocratiques.
• sur la culpabilisation des misérables présentés comme responsables de leur sort ;
• sur l'absence de solidarité véritable avec les peuples privés des moyens d'assurer leur développement et qui continuent de subir l'exploitation des grandes entreprises occidentales ;
• sur le nationalisme contemporain qui prend la forme d'un rejet des immigrations ^passées, présentes et à venir dans un monde surpeuplé et déséquilibré;
• sur l'affirmation effrontée d'un attachement à l'Union européenne alors que deux ou trois États y sont les seuls décideurs.
• sur le mépris et la persécution des Roms symbole même de tout ce que les privilégiés rejettent.
• sur... etc, etc...


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