mardi 12 août 2008

Du SMIG au SMIC puis au "Revenu de sombre avenir" ou RSA?



Le salaire minimum interprofessionnel garanti, ou SMIG, a été créé par la loi du 11-02-1950.

Le salaire minimum interprofessionnel de croissance, ou SMIC, a remplacé le SMIG, par un simple décret, en date du 2 janvier 1970.

Le revenu de solidarité active, ou RSA est destiné à remplacer le SMIC. L' avant-projet de loi généralisant à l'ensemble du territoire le revenu de solidarité active (RSA), expérimenté dans trente-quatre départements, a été dévoilé, le lundi 11 août 2008, par le quotidien Les Echos.

Que va-t-on encore jeter? Un article d'Agoravox parle de "Revenu de Sombre Avenir"!



Et que disent les mots?

Que plus rien n'est garanti...! Le mot a disparu.
Qu'il n'y a minimum que... s'il y a croissance!

Mais qu'il faudra ne compter, désormais, que sur la "solidarité active" (?).


Car le RSA est un modèle d'ambiguïtés.
Parler de revenu plutôt que de salaire serait positif si c'est un droit à vivre.
Parler de solidarité est également positif, mais il reste à savoir de quelle solidarité il s'agit.
Parler, enfin, de solidarité active signifie-t-il que l'aidé, ou les aidants, ont "à se bouger"?

Le SMIC a été revalorisé de 0,9% pour atteindre 8,71 euros de l'heure, le 01-07-2008, soit un un salaire brut mensuel de 1321 euros pour 35 heures de travail.

Les questions qui se posent avant de passer à la solidarité active sont les suivantes :
- A-t-on droit à un revenu minimum vital quand on ne travaille pas comme salarié?
- Le budget accompagnant la solidarité nationale redéfinie sera-t-il suffisant?
- La critique de l'assistanat ne recouvre-t-elle pas le retour à la charité?
- Peut-on bénéficier du RSA quand on est inemployable et chargé de famille?

Deux conceptions de la vie en société s'affrontent : l'une qui fait du travail (salarié) la clef d'accès à toute aide publique; l'autre qui donne droit à tout citoyen d'avoir accès à un revenu de base permettant de survivre. Pour tous ceux que la vie a meurtri au point qu'il n'aient plus de place sur le "marché du travail", le RSA, déjà loin de ce qu'en avait imaginé son promoteur, Martin Hirsch, risque bien de mériter son appellation détournée : le Revenu de sombre avenir!

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43164

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