dimanche 11 janvier 2009

Face à l'impuissance désespérante, la détermination.




On peut hurler dans le monde entier. Israël n'en a cure. Et frappe, toujours et encore, son armée, "Tsahal" puisqu'on la nomme ainsi (encore une fois quel est ce nom donné à une armée d'État qui n'est pas, en soi, meilleure et plus sacrée qu'une autre!). Les diplomates bafouillent. Les journalistes commentent sans pouvoir aller y voir. Barak Obama se tait. Le nombre de morts s'accroît (au-delà des 850 à ce jour). Le projet de frapper, avec des bombes perforantes, les installations militaires en Iran, aurait été communiqué à George W. Bush, qui s'y serait opposé. Israël s'enferme dans une logique de guerre totale.

Les manifestations importantes, dans de nombreuses villes, semblent ne pas produire plus d'effet que lors de l'entrée en guerre des USA, en Irak. On connaît la suite. La rage de l'impuissance s'empare des citoyens du monde, spectateurs d'une horreur qui n'est pas seulement celle de toute guerre, mais aussi celle à laquelle s'ajoutent la monstruosité du déséquilibre des forces et l'immense désastre frappant plus d'un million de personnes civiles sans défense, concentrées dans un territoire limité.

Israël se déconsidère, et perdra, sous peu, -oui il faut l'envisager-, si ne prend pas fin cette tragédie, bien plus que son honneur, toute sa raison d'être! Combien de temps faudra-t-il avant d'en arriver à pareille extrémité, et quel sera le coût final de cette plongée dans un inconnu qui ne peut qu'être négatif pour toute l'humanité! Car, n'en doutons pas, l'embrasement sera général, si l'on n'arrête pas vite le feu!

Est-ce que, appuyés sur l'opinion internationale, et la peur aidant, les États ne peuvent intervenir pour mettre fin à cette catastrophe dont Juifs et Arabes se seraient bien, les uns comme les autres, passés! C'est bien arrivé quand l'Égypte a subi le feu des Israéliens, des Français et des Anglais, sur le canal de Suez! Dans un conflit de cette nature, les belligérants se fanatisent : les plus faibles parce qu'ils désespèrent, les plus forts parce qu'ils s'exaspèrent de ne pas parvenir à leurs fins. Dans cet engrenage que rien ne vient bloquer, on passe, d'un cran à l'autre, vers toujours plus d'écrasements et d'irréversibilité! Jusqu'où allons-nous aller?

Il y a vraiment de quoi avoir peur, mais on ne bâtit rien dans la peur! Où aller et que faire, dans ces conditions? Rien d'autre que manifester, à très haute voix, son refus, sa révolte et sa désapprobation avec fermeté, et sans haine (car la haine sert toujours de justification à l'adversaire et augmente sa capacité de nuire).

Je le dis donc, calmement : je suis un adversaire d'Israël, pas son ennemi et je dénoncerai, sans relâche, ses erreurs et aujourd'hui ses crimes, tant que la paix ne sera pas installée (pas revenue, installée), c'est-à-dire tant que les Palestiniens n'auront pas obtenu la reconnaissance de leur droit à vivre chez eux dans leur État enfin incontesté. Cet engagement est sans retour.


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