mercredi 8 juillet 2015

La publicité ou la glorification du mensonge.




Il est deux fonctions dans le message publicitaire : faire connaître l'existence d'un produit et le faire acheter.

La publicité est un marché dans le marché.

Les budgets consacrés à la publicité sont considérables.

Des armées de psycho-publicitaires travaillent à « fabriquer du client ». Il faut séduire, convaincre, attirer, transformer le désir en besoin. Il s'agit de créer une dépendance entre une chose et une personne.

Le capitalisme tout entier est dans cet acte d'organisation de la consommation.

Evidemment la publicité grand-public et la publicité entre les grandes entreprises, voire, les États, ne s'expriment pas de la même manière.

Dans le commerce local, c'est le volume des achats et donc le nombre de clients à conquérir qui prime. Dans les affaires internationales (ventes d'énergie, d'armement, d'avions, de minéraux, de céréales …) l'intérêt et le succès des tractations sont les conséquences de rapports internationaux maîtrisés par de très grandes entreprises elles-mêmes appuyées sur la volonté d'États.

Par exemple, acheter une voiture dépend de bien d'autres paramètres que de la possibilité de choisir une marque et un modèle !

Disposer d'un téléphone portable a été élevé au niveau de la nécessité absolue et commande les rapports entre les hommes. Ce n'est pas le téléphone qui importe le plus, mais son usage. On ne peut pas plus, en 2015, se passer d'unités de communication que de pain.

Le triomphe total de la publicité est ici manifeste.

Le danger publicitaire principal est peut-être plus large encore : dans la pollution permanente, insistante, grossière, répétitive, sexiste, violente, dont les chaînes de télévision, les stations de radios, les journaux nous inondent du matin au soir.

Le souci de vérité est absent de cette machinerie industrielle. La loi du marché commande. L'art lui-même et les oeuvres des artistes les plus connus, anciens et contemporains sont achetés.

« La publicité, on adore » entend-on dire. En effet, c'est parfois drôle, parfois esthétique, c'est existant, c'est accrocheur.

Il faut, pour y résister, disposer d'une véritable culture, car entre publicité et culture s'est engagée une lutte à mort. De quel homme les films, les livres, les peintures, les chansons, les pièces de théâtre, la presse, sont ils la présentation, l'image, la recherche ? Tout est là.

Face à un écran publicitaire, souvent, la honte monte au visage, une exclamation de rage impuissante vient aux lèvres, et surtout, la facilité avec laquelle on délivre de faux messages, incomplets, ridicules procure un sentiment de gène intense. On se sent dupé, manipulé, orienté dans ses jugements.

« Est-ce bien ainsi que les hommes vivent ? »

Nous avons acquis la conviction qu'on ne peut plus « tolérer » la publicité. La combattre fait désormais partie des luttes politiques essentielles.


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