dimanche 9 octobre 2011

Les deux fers au feu



Je suis allé voter aux primaires PS. Je doute encore d'avoir eu raison de le faire. Aucun des six candidats ne m'agrée. Je ne voterai pas pour un candidat socialiste au premier tour des Présidentielles. Il faudra, pour que je choisisse de voter PS au second tour, que des engagements aient été pris sur le nucléaire. Ceux de Martine Aubry sont encore très insuffisants mais ils existent.

Sortir du nucléaire, sortir de la VIe République, sortir de l'économie dirigée par les banques : c'est le minimum. Sans événement majeur dans les mois à venir, lié aux désordres monétaires, à la crise écologique, aux affaires plus scandaleuses les unes que les autres, un candidat PS n'osera jamais s'engager ainsi devant l'opinion. C'est pourquoi, il n'y a rien attendre d'une alternance qui ne sera pas une alternative


Je compte -oui !- sur une crise de l'Europe, sur une menace sur l'Euro, sur la décote de la France annoncée par des agences de notation au service du capitalisme. Si les peuples ne se rebellent pas, rien ne bougera, sauf si les dirigeants politiques voient leur pouvoir menacé par ceux qui tiennent, désormais, les cordons des bourses.

Je compte -oui- sur un "printemps européen" parce que les démocraties occidentales se sont couchées et, depuis 1989, pour le système économique occidental, démocratie et capitalisme sont comme l'envers et l'endroit d'une même médaille.

J'entends mettre deux fers au feu. Comme citoyen, il me faut, à l'instant, t ou bien limiter les dégâts ou bien soutenir la rébellion démocratique qui viendra, simplement parce qu'aucune politique ne tient si elle se limite à maintenir un fonctionnement auquel plus personne ne croit.

Limiter les dégâts, c'est contribuer à chasser l'équipe au pouvoir qui fait honte à la France. Soutenir la rebellion démocratique, c'est rejoindre non seulement les indignés mais ceux qui ont trois convictions clairement affichées :
• Les partis ne peuvent plus, seuls, gouverner ; les citoyens ont la capacité de s'en mêler.
• Austérité signifie régression économique ; seule la sobriété et le partage peuvent l'éviter.
• Les questions de climat et donc d'énergie vont constituer la première urgence politique.

Autrement dit, écologie et justice sociale, associées, doivent déterminer tous nos choix.



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