samedi 24 juillet 2010

Y voir clair, enfin...

On nous a fait le coup de la transparence, depuis des années.

Le mot fait partie des "éléments de langage", autrement dit des mots-outils pour tromper l'opinion, c'est-à-dire le peuple.

Il est difficile pourtant de se camoufler derrière les mots très longtemps.

La transparence permet de voir à travers. Encore faut-il qu'il y ait de la lumière !

Voir à travers quoi? Et même s'il y a de la lumière... Une paroi transparente peut constituer un obstacle si dur qu'il soit impossible d'intervenir sur ce que l'on voit !

La transparence qui permet de voir, sous un bon éclairage, une réalité même accessible, n'offre pas encore la garantie que l'on n'est pas trompé ! Sous un certain angle de vue, on peut ne voir qu'une face d'un objet et pas ce qui se cache derrière. Encore faut-il que l'on ait le désir et la possibilité de contourner ce que l'on nous montre.

La politique est devenue l'art de rendre "transparent" ce qui ne l'est pas du tout. Donner toute l'information juste aux citoyens pour qu'ils puissent exercer leur pouvoir de jugement ne convient pas à ceux qui ne veulent en aucun cas partager ce pouvoir !

On dit de quelqu'un qu'il est transparent quand il est insaisissable, intouchable. L'homme invisible est tout-puissant, et pas seulemnt dans les bandes dessinées.

Fuyons la transparence et préférons lui la vérité toute nue, sans vitre de séparation...

mercredi 21 juillet 2010

Les Roms : ces pelés, ces galeux d'où nous vient tout le mal !

Il y a des soirs où les faits parlent d'eux-mêmes. Même les médias "modérés" constatent l'outrance d'un gouvernement aux abois.

Sarkozy et les Roms : "c’est sidérant"

Par Europe1.fr avec David Doukhan et Walid Berrissoul

Publié le 21 Juillet 2010

http://www.rue89.com/files/20080918roms.jpg

En annonçant une réunion sur cette communauté, il s’est attiré les foudres d’associations.

Cette annonce a choqué les associations et l'opposition. Mardi, lors du Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il convoquerait le 28 juillet une réunion sur "les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms". Le chef de l’Etat réagissait là aux événements de Saint-Aignan (Loir-et-Cher), où la gendarmerie a été attaquée et des voitures brûlées, après la mort d'un jeune de la communauté du voyage, tué dans la nuit de vendredi à samedi par un gendarme après avoir forcé un contrôle.

Les réactions outrées n’ont pas tardé, d’abord parmi les premiers concernés. "La France va mal, votre président va mal. Il cherche à détourner l'opinion publique vers des cibles faciles", a déclaré Saimir Mile, porte-parole de la Voix des Roms. "Nous nous préparons à en prendre plein la gueule comme ça a toujours été le cas pendant les crises politiques mais cette fois-ci, encore un peu plus. La situation est très grave. Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a été condamné pour injures raciales et il est toujours au gouvernement", a-t-il également déploré.
"La France ne veut pas des Roms"

La réunion de mercredi prochain aura également pour objet de décider "des expulsions de tous les campements en situation irrégulière", selon un communiqué de l'Elysée. Pour Coralie Guillot, de l'association Parada France, qui travaille avec les Roms de Seine-Saint-Denis, "ce n'est pas la peine qu'ils se réunissent car c'est déjà décidé: on n'a jamais vu autant d'évacuations en Ile-de-France que depuis deux ou trois mois".

La Ligue des droits de l’Homme est sur la même ligne. "C'est sidérant : on est dans la désignation de boucs émissaires après des faits divers", a estimé Malik Salemkour, chargé de la question au sein de la LDH. "Il ne faut pas faire une réunion pour stigmatiser une ethnie" car "ça donne l'impression que tous les gens du voyage et tous les Roms sont des criminels et des délinquants". Pour lui, la "réponse sécuritaire" proposée par Nicolas Sarkozy est "inadaptée" car "en réalité, la France ne veut pas des Roms".

"On n’est pas dans une idée de recherche de solution mais dans l’idée de stigmatiser un public déjà en difficultés et qui subit des discriminions depuis des siècles", a regretté Dominique Steinberger, représentant des gens du voyage auprès du Conseil de l'Europe. Il a rappelé sur Europe 1 qu'il y avait une grande différence entre les gens du voyage français et les Roms originaires de pays de l'Est : "deux problématiques complètement différentes qui demandent des réponses différentes".

Au PS, le député Jean-Jacques Urvoas dénonce lui aussi la "recherche de boucs émissaires". "Le président de la République devrait être un rassembleur, il n'est pas là pour désigner", a-t-il expliqué à Europe 1.
Déjà en 2002

Avant même que le feu prenne, Luc Chatel avait - en vain - tenté d’éteindre l’incendie. "Il ne cherche pas à stigmatiser une communauté mais il cherche à répondre à une problématique. On a beau être Rom, gens du voyage, parfois même Français au sein de cette communauté, eh bien on doit respecter les lois de la République", a lâché le porte-parole du gouvernement.

Ce n'est pas la première fois que Nicolas Sarkozy s'en prend à la communauté des gens du voyage. Le 10 juillet 2002, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, il s’était interrogé devant la commission des lois de l’Assemblée nationale : "Comment se fait-il que l’on voit dans certains de ces campements tant de si belles voitures, alors qu’il y a si peu de gens qui travaillent ?". Il avait ensuite promis de régler le problème. Huit ans plus tard, son annonce sonne comme un aveu d’échec.



Expulsion par Gabi Jimenez

lundi 12 juillet 2010

Heureux 11 juillet 2010

Fin du foot. Ouf !
J'ai fait comme des centaines de millions de téléspectateurs, j'ai regardé la finale.
On ne peut dire que le jeu fut attractif. L'enjeu a dépassé le jeu.
Les Néerlandais ont été brutaux. Déplaisant !
Les Espagnols ont été plus agréables à voir évoluer. Ils ont gagné.
Détresse au Nord de l'Europe, fiesta au Sud... Le cirque, quoi.
Cela n'a pas changé depuis les Romains : on déplace l'énergie du peuple vers des objets mythiques.


Les ballons au vestiaire, SVP

Fin du surhomme.
Enfin !
Armstrong a perdu le Tour de France.
Il a chuté. Trois fois. Son calvaire commence.
Enfin une occasion d'exprimer de la sympathie à cet athlète.
On ne va parler que de ses... 39 ans !
Les médias vont dévisser l'idole.
Pour un peu, on découvrirait qu'il se droguait.


Armstrong n'est plus strong. Il en devient humain.

Fin du monopole de le droite à Rambouillet.
Bon à prendre et à apprendre !
Une écologiste remporte une élection législative.
Puisse-t-elle rester une femme simple, active, convaincue et décidée.
Elle s'est engagée pour le réaménagement du temps scolaire.
Elle s'est opposée à la réalisation de nouvelles autoroutes en Ile de France.
Elle se nomme Anny Poursinoff.


Madame 51,7%

Fin du mensonge : Nicolas Sarkozy va parler ce soir..., 12 juillet.
Pourquoi riez-vous ?
Ce retour aux mauvaises nouvelles peut avoir son bon côté.
À vouloir défendre l'indéfendable..., on s'enfonce.
Le brio n'est jamais longtemps brillant.


La retraite est en marche

vendredi 9 juillet 2010

Ce monde dont je ne suis plus

Non, ce message n'est pas posthume. Je n'ai pas déserté le monde des vivants.

Je veux quitter le monde des apparences qui brille tant et tant qu'il fait écran à la réalité.

Je ne puis continuer à vivre dans l'univers des dupes. La démocratie n'est pas démocratique. La gauche n'est pas à gauche. La transparence est illusoire. Les partis sont des chapelles. Les discours sont des habillages. Le pouvoir n'appartient qu'aux riches. La politique est une guerre. Les élections sont des choix sans choix. La violence est permanente. Le machisme reste triomphant. Les questions essentielles sont éludées. L'économie est affaire de banquiers. Les misérables sont écartés de tout. Les enfants sont dressés pour n'être que des compétiteurs. Les décideurs se recrutent parmi les plus favorisés. Ces élites apprennent à dominer les majorités. Et, ainsi, siècle après siècle, auront duré l'injustice et la haine...



On pourrait, longuement, étendre la liste de ces constats amers.

Face à cela, faut-il se résigner, se suicider ou se révolter? Aucun de ces choix ne serait efficace. Il faut prendre le risque de tenter de vivre libre. Je me retire de ce qui me fabrique dépendant. Je le peux, disposant de quoi manger, dormir et me vêtir. Alors, pour moi-même, et plus encore pour ceux qui sont prisonniers du Système, j'essaie de sortir de cet univers indigne qui est un contre-monde. Je prends définitivement le parti des "sans", de tous ceux qui ont même droit humain que quiconque mais qui sont privés de ce que leur confisquent sciemment les nantis.

Ce monde dont je ne suis plus et qui, de toute façon s'autodétruit, est un monde de violence et d'impuissance. Violence faite à autrui pour vivre de son exploitation. Impuissance à faire face aux malheurs et aux périls qu'engendrent ceux qui usent de leur pouvoir de prédateur sans rien changer aux déséquilibres finalement meurtriers où stagne une humanité déshumanisée.

Je veux m'écarter de ce qui aura troublé mon cerveau et observer, sans crainte, puisque j'arrive en la vieillesse, ces rapports de force qui n'ont jamais rien résolu. La guerre, sourde ou aiguë, est l'outil des États mais ne produit que des bouleversements dont se paie toujours, lourdement, le prix. On commence à comprendre pourquoi Hitler fut la création des vainqueurs de la Guerre 1914-1918. On commence à comprendre pourquoi la Bombe atomique de Hiroshima a sali l'humanité à jamais. On commence à comprendre que l'histoire a changé de sens après Auschwitz. On commence à comprendre que le nationalisme n'a pas de patrie et engendre des haines inexpiables pour mille ans. On commence à comprendre que le colonialisme fut un esclavage dont les effets perdurent. Sans le recul de l'histoire on persiste dans l'erreur qui produisit le crime.

Je veux entrer, au risque du ridicule, dans une approche du vrai réel, celui qui détermine l'avenir de l'espèce humaine. Je veux que l'écologie, le rapport de l'humain à ce dans quoi il baigne, ne soit plus une affaire de petits marquis mais l'affaire de tout un chacun. Je veux pouvoir être naïf et projeter de l'espoir autour de moi.



Ce qu'il me reste à vivre je veux le porter avec cette force qui vient de ce qu'on a pensé possible un autre monde (*). Seul l'homme imagine un dépassement. Je veux abandonner le mieux pour ambitionner le meilleur. Je préfère l'échec de l'espoir à l'échec des réalismes plats. Rendre possible l'impossible est un objectif que seuls des hommes savent exprimer. Et tout ce qu'un homme peut dire pourra, pour le meilleur ou le pire, avoir lieu. Au-delà de toute utopie, il y a une certitude : la vie ne répète pas. Le rêve peut trouver chair. Tout le reste est un monde sans poésie qui ne peut que mourir. Et il meurt sous nos yeux...

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De Roger-Paul Droit, le 7 juillet 2010 :

Nous sommes en train de changer de monde. Sans l’avoir voulu, sans le comprendre encore clairement. Sans le penser encore à la hauteur qui convient. Il ne s’agit pas seulement, on s’en doute, du réchauffement climatique, mais aussi de la fin des ressources énergétiques, des modifications de la biodiversité, de l’interdépendance entre les activités humaines et les équilibres du globe. Sans oublier les multiples mutations de nos comportements, de nos gestes quotidiens aussi bien que de nos horizons politiques. Ce « monde émergent » soulève donc quantité de questions économiques, sociales, politiques, que des problématiques philosophiques nouvelles doivent aborder.

(*) « Le Monde émergent (tome 1) », sous la direction d’Yves Charles Zarka : pour une philosophie de l’écologie


lundi 5 juillet 2010

La contradiction des contradictions

Le constat est brutal et ne date pas de ce siècle : ceux qui parlent sans cesse de Jésus-Christ, qui le louent et le chantent, ne vivent guère de sa parole.

Non que ces chrétiens, catholiques, protestants ou orthodoxes soient moins bons que les autres hommes, mais ils ne prennent au sérieux que les formes et pas le fond, ils croient par prêtres interposés, et l'exigence de l'Évangile : ni pouvoir, ni richesse, ni violence est trop lourde à porter.


Les trois tentations

Penser, affirmer et vivre cette utopie suprême, apparaît insensé, dangereux et donc insupportable. Pour beaucoup, cela mérite la mort. Prêcher l'anarchie, la pauvreté et la douceur est hors du temps, hors du champ social, bref hors de la réalité.

"Mon royaume n'est pas de ce monde" ne veut pas dire le Royaume de Dieu n'est pas sur la Terre. Il veut dire ceci : il est un autre monde possible où ne règnent pas les puissants et les riches, mais l'amour. Inutile de l'aller chercher dans les nuages ou au-delà des étoiles, il est ici-bas, dans notre quotidien, mais hors de "ce" monde qui s'est construit sur la domination.

La folie du Christ est dans son affrontement radical du Prince et du Prêtre par la non-violence au risque de la mort subie.

Cette contradiction absolue entre une humanité qui recherche sans cesse son épanouissement dans la grandeur, la compétition et la force, d'une part, et l'humanité qui aspire au partage, à la lenteur et à la tendresse, d'autre part, est au cœur de l'apport chrétien mais n'est plus prise en considération.

L'échec des civilisations successives aurait pu réanimer ce message de paix qui permettait de dire : osons l'amour, pas l'empathie, pas l'élan du cœur ou du corps, non, mais l'égalité sans restriction, car tout homme en vaut un autre. Le refus définitif de disposer de plus de biens qu'autrui, de plus d'accès au savoir qu'un autre, de plus de droit à la décision que mon voisin, est révolutionnaire par simple inversion des valeurs. C'est, au cœur des sociétés, une affirmation d'un possible, partout et toujours contesté.

La fraternité avec quiconque qui, Terrien comme moi m'est infiniment proche, peut fonder une Cité de prochains. Saint Augustin l'appelait la Cité de Dieu parce que, décidément, les hommes semblaient incapables de cet amour-là, mais c'est la Cité des Hommes qui peut-être divine pas la cité imaginaire. À vouloir mettre Dieu partout, on en exclut jusqu'à l'hypothèse. Le Dieu dont parlent les hommes est haïssable. Jésus a nié la religion de ce Dieu de puissance qui fait à son gré le bonheur ou le malheur des nouveaux nés, siècle après siècle.

Alors, oui, notre Royaume n'est pas de ce monde", encore... Tout s'y oppose. mais s'il reste quelque chose de la bonne parole, c'est bien ceci : nous ne sommes pas condamnés d'avance au triomphe de l'or, de l'épée et du sceptre. Oser l'impossible c'est rendre possible l'utopie des utopies, la contradiction des contradictions, la défaite de la mort.

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