mardi 11 octobre 2011

La diaspora permanente ou l'autre nomadisme




Peut-on vivre en diaspora ?

La diaspora est le fait des chercheurs de sens.

Celui qui cherche se déplace.

Mobile est le voyageur.

Son esprit autant que son corps est mobile.

Il n'est pas nécessairement nomade, ou errant !

L'errance est un voyage sans but…, sans but avoué.

Le vagabond, lui, se déplace pour survivre

Tant que l'on marche, on est debout, on vit encore.

Le mouvement est un constant rapport à l'espace.

Mais l'immobilité peut être feinte.

Le voyage immobile est celui de l'artiste.

L'écrivain voyage sans cesse, en lui-même.

Le romancier invente des voyages qu'il accompagne, sans bouger.

Jules Verne était un sédentaire sans frontières !

Un téléphone mobile permet de localiser, de justifier ses actes

Celui qui bouge a toujours un compte à rendre, ou à ne pas rendre.



Tout bouge

Il n’y a pas un nomadisme et des sédentarités.

Il y a une sédentarité et des nomadismes en quête de permanences.

Le nomadisme, bien antérieur à la sédentarisation, perdure.

Sous des formes diverses, il remet en cause la fixité des cités !

Les villes ne sont plus des lieux où l’on vit, mais des lieux où l’on passe.

La ville moderne n’est plus seulement le lieu où l’on s’arrête.

Elle est un site indispensable à la mobilité.

Le monde rural est-il immobile et l’univers urbain en mouvement ?

La ville a cessé d’être un centre de vie immobilisé.

L’urbanisme est pourtant une tentative de construction de l’immeuble.

Toujours en échec parce que la société ne peut être immobile.

C’est un centre de ressources pour repartir, une « station-service »...

Y passent les groupes humains en quête d’eux-mêmes.



Innombrables et uniques...

Le voyage est lié à l’histoire comme l’espace est lié au temps.

Les terres promises sont inaccessibles pour un temps ou pour toujours.

Il faut aller les chercher car les découvertes ne se font pas sans partir.

Le monothéisme n’a pu venir que d’un nomade, prétend Jacques Attali.

La chose est plus complexe : il y a monothéisme et monothéisme !

Le monothéisme du Dieu unique possédé, qu'on s'approprie est vain.

Ce monothéisme est un athéisme.

Qui pense Dieu sait qu’il ne peut le penser, le « finir » ou définir.

Dieu ne se dit pas.

Qui dit Dieu le nie en croyant posséder l’inappropriable.

Le monothéisme, comme le polythéisme, est un panthéisme !

En effet, si Dieu est, il est tout et partout.

Et, à ce titre, il est toujours à connaître mais à jamais inconnu.

Le fixe est une incapacité à co-naître avec Dieu.



La propriété est négation du nomadisme ou l’inverse.

En cela le sédentaire est un négateur de la vie.

Bouger est aussi essentiel que de laisser le sang circuler dans un corps.

La permanence des flux est une garantie de la densité, du repère.

Le cours délimite les zones où l’on circule.

À court terme, on peut être fixe ; avec le long terme tout est mobile.

Le sédentaire s'enferme s'il n’a que le walkman pour circuler.

L'objet nomade mais pas nomade; c'est une verrue, une chair morte.

Qui porte son portable pour communiquer réifie la vie.

Jusqu'à en faire mourir la vie .

Sans lien tout se brise


Archives du blog

Résistances et romanitude

Résistances et Changements

Recherche Google : rrom OR tsigane