jeudi 31 juillet 2014

"Ils ont retué Jaurès"


Ce 31 juillet 2014, qui peut se revendiquer de Jaurès?
Sarkozi avait osé.
Hollande aussi.
La presse en débat mais nous détourne de l'essentiel :
On a tué Jaurès, en 1914, parce qu'il faisait obstacle à la guerre.
On veut le retuer, en 2014, parce qu'il fait encore obstacle à la trahison du socialisme !

Jaurès est encore lisible, compréhensible, influent, convaincant.
Cet homme reste dangereux : il faut détruire sa pensée.
Et s'il avait eu raison de dire que le capitalisme porte en lui la guerre !
Que la domination des privilégiés porte en elle la guerre comme la nuée porte l'orage...
En ce temps de tueries, à Gaza, en Lybie, en Irak, en Ukraine qui arme les tueurs ?
Qui fabrique les machines à détruire les vies, sinon des industriels ?

 "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" criait Anatole France.
Jean Jaurès et Anatole France ont eu et ont, hélas, encore raison.
Le capitalisme fait la guerre aux hommes à grand ou à petit feu.
Nul ne peut citer Jaurès en triant dans ses paroles et ses écrits.
Jaurès était autant philosophe que politique.
Sa pensée forme un tout et en son cœur il y a : le plus fragile premier servi.

Ne laissons pas retuer Jaurès.
Il n'appartiendra jamais à ceux qui sont du côté des riches.
Il n'a pas fondé la SFIO pour que ce parti se couche devant la Bourse.
La section française de l'Internationale socialiste ne pouvait être nationaliste.
Elle était en quête d'un monde de partage et de paix.
Tous les traîtres à cette SFIO-là, de Mollet à Vals, ont tué et retué le socialisme.

Il faut, pensent-ils, que Jaurès soit éliminé parce qu'il n'est pas tout à fait mort.
Ses idées bougent encore.
On l'avait "panthéonisé", en 1924, pour le faire définitivement taire.
Puisque l'acquittement de son assassin en 1919 n'avait pas suffi !
Sa passion pour la paix reste trop contagieuse. Il faut l'anéantir.
Son choix des plus modestes reste insupportable aux nantis. Il faut le ridiculiser.

En 2014 nous voici au carrefour de l'histoire : y a-t-il un avenir pour le socialisme ?
Pas le parti socialiste actuel, aussi infidèle à ses origines que l'est l'Église à Jésus Christ.
Non, il s'agit du socialisme qu'a pensé Jaurès, pour lequel il a vécu, pour lequel il est mort.
Il s'agit du socialisme qui est la Révolution en actes : l'abolition des privilèges.
Il s'agit du socialisme qui s'opposera toujours aux meurtres d'enfants : à Gaza ou ailleurs.
Le socialisme dévitalisé, soviétisé, caricaturé, félon, n'est plus, mais...

...quel que soit le futur nom que lui donneront les partageux, le socialisme de Jaurès vivra.
 


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