lundi 26 septembre 2011

Sénat : une défaite de la droite qui n'est pas une victoire de la gauche !




C'est fait. La droite a perdu le Sénat. C'est historique, nous dit-on. Certes !

Mais est-ce la gauche qui est entré dans le palais du Luxembourg ? On peut en douter. N'est pas plutôt le PS ringard qui s'y installe ?

Les politiciens professionnels vont passer la semaine à magouiller. Les battus vont chercher à débaucher les plus fragiles ou les plus intéressés des vainqueurs. Les "radicaux" voudront faire payer, en postes importants dans la Chambre dite Haute, leur vote pour la présidence, le 1er octobre prochain.

Tout cela passionne les médias. Les Français s'en moquent. Seule les intéresse la nouvelle claque prise par Nicolas Sarkozy et... leur propre avenir.

Car cela ne peut suffire ! L'UMP est défaite ; pas la droite...! Elle compte encore quelques personnalités intelligentes. La présidentielle n'est pas gagnée pour le PS. Sarkozy peut, à présent, n'être plus candidat, par dépit ou poussé vers la sortie. Le faux centre peut accoucher d'une personnalité consensuelle. Les "gaullistes" peuvent tenter de ressusciter un beau parleur. Bien d'autres hypothèses se présentent encore.

L'avenir politique, en vérité, n'est ni au Sénat ni dans les coulisses des palais républicains. Il se prépare, selon moi, à partir d'événements déjà survenus et d'après une situation européenne ô combien mouvante, là où se joue plus que l'euro : l'Union elle-même.

La révélation de l'étendue des affaires qui concernent principalement le clan RPR-UMP, de 1995 à 2011, devrait déclencher une la fin d'un règne. Il n'en sera rien. À en juger par ce qui se passe à Marseille chez les Guérini, et ailleurs, le PS lui-même n'est pas à l'abri de la découverte de malversations gravissimes.

Mais il y a plus inquiétant : l'incapacité de maîtriser les marchés qui spéculent à qui mieux mieux, enrichissent les banques et fragilisent brutalement les États. Enfin, par dessus ces bouleversements, reste posée la question des questions : la mise à mal de l'économie capitaliste par elle-même, cet appétit du toujours plus qui conduit la planète entière vers une catastrophe climatique aux effets lents mais désastreux et déjà irréversibles.

La conquête du Sénat par une fausse gauche peut nous réjouir pendant un temps, qui sera court. Bien, ne boudons pas ce petit plaisir ! Ce sera pourtant bientôt dérisoire en regard des transformations volontaires, ou involontaires, qui vont s'opérer sous nos yeux. Il va bien falloir sortir de nos idéologies hexagonales face à ce que "le printemps arabe", l'entrée de la Palestine dans la sphère internationale, la fin programmée des énergies non renouvelables...et j'en passe de tout aussi surprenantes, vont produire comme effets.

L'alternance n'est pas l'alternative. L'alternance sénatoriale ne garantit pas l'alternative présidentielle et législative en 2012, et tout changement politique qui ne serait qu'une alternance est voué à l'échec.



jeudi 22 septembre 2011

Ceux qui ont tué Troy Davis se sont condamnés à la mort politique

Troy Davis : n'oublions jamais le visage d'un vivant !

La mort de trop ! Les USA se sont salis pour longtemps... Et que l'on ne prétexte pas que les formes de la démocratie a été respectées...

Tuer un homme parce qu'il a tué (et que dire de celui qui n'a pas tué !) signifie que la société est incapable de s'élever au-dessus du criminel.

Que la mort de Troy Davis nous engage pour une lutte "à mort" contre la peine capitale, dans tous les États du monde. Ce sera notre façon de nous solidariser d'un homme qui a, jusqu'au dernier moment, hurlé son innocence.

Prenez position contre la peine de mort







Nous, citoyens du monde, demandons l’arrêt immédiat de toute condamnation à mort et exécution et appelons tous les gouvernements à se mobiliser en faveur d’une abolition définitive et universelle de la peine de mort !

Nous saluons les progrès importants accomplis sur la voie de l’abolition de la peine capitale à l’échelle mondiale, et notons qu’aujourd’hui, 139 États ont supprimé la peine de mort de leur législation ou ont cessé de l’appliquer.

Il y a 30 ans, le 10 octobre 1981, la France devenait le 35ème pays à rejoindre les nations abolitionnistes.

Sur les 10 dernières années, plus de 30 pays sont devenus abolitionnistes en droit ou en pratique.

En 2011, 58 pays pratiquent encore des exécutions légales et près de 20 000 personnes attendent leur exécution dans les couloirs de la mort. En 2010, au moins 23 Etats ont procédé à des exécutions et au moins 527 personnes (Condamnations à mort et exécutions en 2010, Amnesty International) ont été tuées par leur pays pour vol, meurtre, trafic de drogue, adultère, inimitié à l’égard de Dieu…

Ce chiffre ne tient pas compte de la situation chinoise, ou la peine de mort est un secret d’État. Trois grands blocs continuent à pratiquer la peine de mort : la Chine et les pays asiatiques dans leur grande majorité, le monde arabomusulman (l'Iran et l'Arabie saoudite exécutent même des mineurs...), et les Etats-Unis (46 exécutions en 2010). Violation du droit le plus absolu qu’est le droit à la vie garanti par l’article 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la peine de mort est un traitement cruel inhumain et dégradant instaurant une justice vengeresse.

Cette peine appelle à toujours plus de violence et de douleur aussi bien pour les familles des victimes que pour les familles de condamnés au mépris d’une justice utile et réparatrice pour la société et les victimes.

Au nom de la liberté, des droits de l’homme et du Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui interdit la peine de mort en toutes circonstances, nous, signataires de cette pétition, invitons tous les gouvernements à se mobiliser en faveur d’un monde sans peine de mort afin de contribuer au renforcement de la dignité humaine et des droits de l’homme.


mardi 20 septembre 2011

La démocratie est incompatible avec la peine de mort

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Tuer un homme légalement est un crime d'État.













Celui qui constate, dans une totale impuissanc
e, qu'on peut, de sang froid, détruire une vie, même au bout de 20 années d'incarcération, - comme c'est le cas de Roy Davis - dépasse sa propre capacité de révolte : il doute de son humanité même.

Les USA, une nouvelle fois, se montrent pour ce qu'ils sont : une puissance ultra violente. L'accusé, fut-il coupable, ne mérite pas cette mort,
à 42 ans, deux décennies après les faits ! Mais pire, le doute sur sa culpabilité était évident et allait croissant ! Il ne lui sera pas profitable. C'est bien une exécution pour l'exemple ! La Géorgie défend la peine de mort, quitte à tuer un innocent. Il n'y a, là, rien qui puisse faire penser à un monde civilisé.

C'est un immense dégoût, une rage sans nom qui nous remplissent, à quelques heures de "l'injection létale"! On ne peut donc rien faire contre la mort décrétée ? Que jamais plus on ne dise que ce pays, les USA, peut être un modèle pour le reste du monde. Que cette mise à mort se produise durant le mandat d'Obama ajoute à l'odieux, car la victime, un Noir, pourrait bien avoir été exécutée par des racistes, dans un État dont le passé raciste est bien connu ; et on le saura un jour... Trop tard.

Je me détourne à jamais de ce pays qui nous interdit de l'aimer, tant il s'éloigne de la société qui s'élève au-dessus des criminels.

Quant à la volonté de la veuve du policier assassiné d'assister, avec ses deux enfants, devenus des adultes, à l'exécution, elle lève le cœur. Cela ne lui rendra pas son époux ! Son désir de vengeance est indécent autant que sa conviction qu'on tient le véritable coupable à merci. Et que l'on n'en appelle pas à Dieu et au Christ, dans ce pays "chrétien". Cela aggrave le cas de ce peuple qui ne croit aucune rédemption possible, pour un présumé coupable !

Chaque peine de mort est une fin du monde. Que nulle indulgence ne soit possible, que le gouverneur de l'État n'y puisse rien, indiquent que la machine à exécuter est toute puissante. Rejetons ce monde-là. Ce n'est pas le nôtre.




Extrait du journal
La Croix :

Malgré les nombreuses zones d’ombre de l’affaire, le Noir américain de 42 ans doit être exécuté mercredi 21 septembre.

Après de longues discussions, et malgré une forte mobilisation américaine et internationale, le comité des grâces de Géorgie a refusé, mardi 20 septembre, de sauver Troy Davis : les cinq membres de cette institution indépendante ont confirmé la condamnation à mort de celui qui est devenu, au fil du temps, de recours en recours, un symbole du combat des abolitionnistes.

Ses avocats pensaient pourtant avoir été convaincants lundi 19 septembre : pendant trois heures, ils avaient présenté leurs arguments devant le comité, rappelant les zones d’ombre qui entourent ce qui s’est passé ce jour de 1989, sur un parking de Savannah. Un policier intervenant pour mettre un terme à une bagarre avait été mortellement blessé par balle. Si neuf témoins avaient désigné à l’époque Troy Davis comme l’auteur du coup de feu, sept se sont depuis rétractés, confiant même à la justice les pressions qu’ils avaient subies de la part des forces de l’ordre. Or ces témoignages étaient les seuls éléments dont disposait l’accusation : l’arme du crime n’a jamais été retrouvée et aucun élément matériel n’implique le condamné afro-américain.

"Nous sommes tous Troy Davis"

Alors que de nombreux manifestants s’étaient donné rendez-vous à Atlanta et défilaient devant le siège du comité en portant des pancartes – « Nous sommes tous Troy Davis » ou « Justice, libérez Troy Davis », « Trop de doutes, sauvez Troy Davis » – les avocats avaient obtenu des soutiens qu’ils espéraient déterminants. Comme celui de Brenda Forrest : cette jurée du procès de 1991 avait fait le déplacement pour plaider en faveur de l’homme qu’elle avait pourtant contribué à condamner, estimant aujourd’hui qu’il y a bien trop de doutes pour l’envoyer à la mort.

Deux autres jurés avaient par écrit également fait part de leur regret, et réclamé la clémence. Ils rejoignaient une longue liste de personnalités d’horizons divers, de Desmond Tutu à Benoît XVI, en passant par l’ancien président Jimmy Carter ou, ces derniers jours, l’ancien directeur du FBI Williams Sessions.

À défaut d’avoir pu aboutir à la révision du procès, les avocats espéraient que ces arguments pourraient convaincre le comité des grâces, ultime recours dans cet État où le gouverneur n’a pas pouvoir de grâce. Cette institution dont les membres sont nommés par le gouverneur, et qui est censée mieux garantir la séparation des trois pouvoirs, avait certes déjà refusé la clémence au condamné en 2008.

"Justice est rendue"

Mais les avocats de Troy Davis voulaient croire en une volte-face, après la nomination, ces dernières années, de trois nouveaux membres. Ils ont rappelé que des témoins s’étaient rétractés depuis 2008, laissant planer un doute réel sur l’identité du tueur. Or en juillet 2007, le comité des grâces avait assuré que « les membres du comité des grâces de Géorgie n’autoriseraient pas qu’une exécution ait lieu dans cet État à moins que ses membres ne soient convaincus qu’il n’y a aucun doute quant à la culpabilité de l’accusé ».

En vain : le comité des grâces ayant fermé la dernière porte qui pouvait faire sortir Troy Davis du couloir de la mort, plus rien ne peut désormais empêcher son exécution. Au soulagement de la famille de Mark MacPhail, le policier tué en 1989 à 27 ans, venue elle aussi plaider sa cause, réaffirmant sa conviction que Troy Davis est bien l’auteur du meurtre commis à Savannah.

« Justice est en train d’être rendue. C’est ce que nous voulions », a déclaré mardi 20 septembre Anneliese MacPhail, la mère du policier, qui a indiqué qu’elle n’assisterait pas à l’exécution. « Nous sommes les vraies victimes », a ajouté Joan MacPhail-Harris, sa veuve. Elle assistera ce soir à l’exécution de Troy Davis en compagnie de leurs deux enfants, qui ont rappelé n’avoir presque pas connu leur père.

"Echec de notre justice"

Chez les proches de l’accusé, la colère est à la hauteur des espoirs déçus. « Je suis profondément choqué et déçu par cet échec de notre justice, à tous les niveaux, à corriger une erreur judiciaire », a réagi Brian Kammer, l’un des avocats de Troy Davis. « Clémence refusée. Triste. Scandaleux », écrivait sur son compte Twitter Laura Moyle, directrice de la campagne contre la peine de mort aux États-Unis d’Amnesty International. Un rassemblement était prévu plus tard dans la journée à 19 heures devant le Capitole de Géorgie à Atlanta, les manifestants étant invités à porter un brassard noir et les mots : « Pas en mon nom ».

À la même heure, mercredi (1 heure du matin à Paris), Troy Davis sera exécuté par injection mortelle, en dépit des nombreux doutes. Il sera le 52e condamné à périr ainsi en Géorgie depuis le rétablissement de la peine de mort aux États-Unis en 1976.

AFP. http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/La-Georgie-refuse-la-clemence-au-condamne-a-mort-Troy-Davis-_EG_-2011-09-20-713459

lundi 19 septembre 2011

La Palestine existe : reconnaissons-le !

Nous voici, clairement, au cœur d'un débat très politique : faut-il, dès à présent, un État pour la Palestine ?



Ce qui domine, me semble-t-il, c'est l'impuissance de la communauté internationale à faire entendre son soutien à la Palestine. Un État n'est pas une fin en soi. D'accord ! Au reste, est-ce l'État qui restera pertinent, à la fin du siècle, pour déterminer les politiques ? La France, elle-même, restera-t-elle l'État-nation indépendant qu'elle veut être, au sein d'une Europe perpétuellement inachevée ? Voire ! L'État-nation (inventé en France !) est un leurre : il y a bien plus de 194 nations sur Terre et l'ONU n'est pas l'Organisation des Nations Unies.

C'est, en quelque sorte, "l'organisation des États-Unis"..., (mauvais jeu de mots !) pour dire, tout de même, la domination absolue des USA ! Car quoi, aucune majorité ne peut, à l'Assemblée Générale, empêcher le veto "étatsunien" ? À quoi sert alors l'ONU ? Que plus de 120 États soient favorables à l'existence d'un État palestinien ne compte pour rien ! Seules les décisions du Conseil de Sécurité ont une légitimité juridique internationale, mais contrôlée par les cinq membres permanents...

Il y a donc deux débats engagés, à l'occasion, de ce qui va se discuter, cette semaine, à l'ONU :
• Le droit des Palestiniens à une patrie et à un gouvernement reconnus sera-t-il pris en considération, enfin ?
• La politique internationale est-elle sous la coupe des quelques (actuelles ou anciennes) grandes puissances ?

Nous ne sommes plus au 15-12-1988, date à laquelle l'Assemblée Générale de l'ONU avait reconnu le droit des Palestiniens à un État. En vain. De nouvelles données ont modifié le rapport de forces au Moyen-Orient :
• Les "indignés" israéliens manifestent massivement une autre volonté de vivre en Israël et avec les voisins d'Israël.
• Le "printemps arabe" a révélé que les Arabes ne peuvent plus être présentés, notamment en Israël, comme les ennemis de la démocratie.
• Un gouvernement d'extrême droite nationaliste en Israël, le premier de l'histoire d'Israël, perd progressivement sa légitimité politique.
• S'appuyer sur la complaisance égyptienne, soutenue par les USA, n'est plus possible en Israël, après la chute de Moubarak.
• L'indignation internationale et, notamment, celle du puissant voisin turc, devant le blocus de Gaza, se manifeste de plus en plus.
• L'argument selon lequel l'Iran est dangereux avec sa menace d'armement nucléaire se retourne contre Israël qui s'en est déjà doté !

Au niveau des relations internationales, dans un contexte économique et écologique qui se dégrade, le statu quo devient intenable.
• Les États-Unis et l'Union européenne peuvent craindre le rebond d'anti-occidentalisme que le veto US déclenchera.
• On ne peut accepter indéfiniment qu'une question non résolue depuis 1948 continue de perturber l'état du monde et menace sans cesse la paix.
• Israël, État qui s'affirme démocratique, fournit un contre témoignage qui nuit à l'action politique des promoteurs de la démocratie.
• La violence d'État opposée à une violence populaire, enferme le gouvernement israélien dans un surarmement qui lui nuit.

Prendre position n'est pas penser à la place des Palestiniens. Il me semble que, même avec des risques d'échec patents, la revendication d'une reconnaissance de la Palestine par l'ONU va dans le bon sens. Il n'y a guère d'autre voie pour intervenir dans la situation au Moyen-Orient dans un environnement bouleversé, notamment en Égypte et en Syrie.

La volonté du peuple palestinien commence à s'exprimer par des moyens non-violents; c'est le moment d'en être solidaire. On ne négociera pas avec l'actuel gouvernement israélien : sans attendre son retrait, il faut imposer l'idée que la Palestine existe et existera. La volonté d'un grand nombre d'Israéliens d'aller vers une société plus juste est une chance à saisir : une Palestine libérée garantirait leur avenir.

samedi 10 septembre 2011

Oui, c'est une affaire politique

Je n'ai pas rejoint ce comité constitué à l'initiative de Claude Ribbe. Je n'approuve pas tous les termes du texte qui le fonde. Je considère pourtant qu'il exprime un point de vue qui n'est pas que moral, qui n'est pas qu'antiraciste. On a enfermé le sujet dans une querelle juridique. On a innocenté ou blanchi quelqu'un qui ne bénéficiait (à juste titre) que de la présomption d'innocence (quant au viol) mais qui reconnait (a posteriori) une relation sexuelle hâtive (fut-elle consentie ?)...

Et il se trouve encore des socialistes pour en appeler à DSK, pour soutenir Guérini, pour laisser Patrik Sève gérer sa ville, pour soutenir le sénateur corrompu de l'Hérault, Navarro, pour n'avoir rien vu des malversations de Bernard Granié, et d'autres encore ? Oui, ça pue au PS alors qu'on a besoin de lui pour qu'il nous délivre de Sarkozy ! Cette solidarité avec des élus inqualifiables est dangereuse pour nous tous. C'est bien une affaire politique qui nous regarde.



http://www.claude-ribbe.com/

Comité de soutien à Nafissatou Diallo

Le Français Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur général du Fonds monétaire international, riche, puissant, célèbre, boursouflé d’arrogance et de vanité, est accusé d’avoir essaye de violer et d'avoir soumis, contre sa volonté, à des actes sexuels, une femme de chambre, une immigrée africaine musulmane sans histoires travaillant dur à New York.

Parce que l’ambitieux Dominique Strauss-Kahn - autoproclamé futur président de la République française - se dit de gauche, parce qu’il était le favori du parti socialiste français à l’élection de 2012, une partie de la classe dirigeante française, sous le choc, s’est empressée de nier les faits, révélant ainsi son racisme, son sexisme, son islamophobie et son mépris total pour les plus humbles.

Au nom de la présomption d’innocence, l’accusé est devenu victime et la victime présumée a été immédiatement désignée par les médiocres «élites», expertes en désinformation, qui occupent le terrain médiatique en France, comme coupable d’avoir participé à un prétendu «complot». Le viol est devenu un «troussage de domestique».

Il a été minimisé parce qu’il n’y avait « pas mort d’homme ». On a plaint l’agresseur présumé pour sa «fragilité». Enfin, la mise en accusation du violeur présumé a même été présentée comme une «nouvelle affaire Dreyfus».

Les témoins de moralité de Dominique Strauss-Kahn sont les mêmes que ceux qui apportaient naguère leur soutien aux racistes Georges Frèche et Pascal Sevran. Pourtant Dominique Strauss-Kahn, que ses amis présentent comme un «séducteur», n’a certainement jamais séduit que des proies faciles.

Il est plutôt connu pour n’être qu’un obsédé sexuel notoire et avoir harcelé maintes et maintes femmes, y compris à Sarcelles, avec un certain goût pour la «diversité».

Cette attitude misérable, qui rappelle plus volontiers Pervers Pépère que Don Juan, donne une image déplorable de la France, dont Strauss-Kahn ambitionnait d’être le représentant suprême.

Pour exprimer ma condamnation du racisme, du sexisme et de l’islamophobie, pour montrer qu’au pays des droits de l’homme, il ne suffit pas d’être milliardaire et de se dire de gauche pour avoir toujours raison et être au-dessus des lois, pour protester contre l'impunité systématique dont bénéficient en France ceux qui s'en prennent à des Africains ou à des Afro-descendants, je rejoins le comité de soutien à Nafissatou Diallo, dite "Ophélia", victime présumée de Dominique Strauss-Kahn, accusé de tentative de viol, d'actes sexuels non consentis sur un tiers et de séquestration.


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