mardi 26 avril 2011

Explosion nucléaire à gauche ?

Nous voici le 26 avril, anniversaire de Tchernobyl, dont nous apprenons, jour après jour, -la catastrophe de Fukushima y aidant,- qu'il s'agit d'un drame toujours actif et dont on est loin d'avoir mesuré les effets et les conséquences.


Non, il n'y a aucun doute : le nucléaire est un mauvais choix !

De cela la "vraie gauche" se moque bien, qu'elle se présente comme un Front ou se couvre du beau manteau de "l'anticapitalisme". Elle a mieux à faire : compter ses élus ! Et, pendant ce temps, la FASE se tâte... Entrer dans le Front de gauche ou mourir...?

Pauvre pensée qui ne peut s'inscrire que dans des institutions où l'on ait quelque chance d'avoir des élus. C'est d'ailleurs la meilleure explication du choix du PCF, dont le nouveau leader, Pierre Laurent, a déjà adoubé Jean-Luc Mélenchon pour la Présidentielle, en échange de 80 % de candidats PCF aux législatives ?



Ni glasnost, ni perestroïka au PCF, (Gorbatchev est bien mort, politiquement, du moins en France), juste une petite place au Parlement, avec, si possible, un ou deux ministres, par-ci, par-là, en cas de sage comportement au second tour de l'élection présidentielle et de victoire de... "la gauche", cet OVNI de moins en moins identifiable.

Le texte du Front de Gauche du 31 mars 2011 est, certes, d'un très convenable contenu. Il ne dit rien, pourtant, de l'écologie, ou si peu, et rien du tout du nucléaire.

http://gauche-unitaire.fr/2011/04/01/texte-d%E2%80%99accord-du-front-de-gauche-pour-les-presidentielles-et-legislatives/


La cause est entendue. Il n'y a rien à voir, ni à faire, parmi ces défenseurs d'une société dépassée, objectivement plus proches d'Henri Proglio et d'EDF que des écologistes en tous genres. Tel est, en tout cas, mon sentiment, et ce jour est bien choisi pour écrire que je ne m'associerai à aucune proposition politique qui n'inclurait pas "sortir du nucléaire en commençant tout de suite".

Oui, Fukushima est passé par là et j'ai quelque honte d'avoir dû attendre pareille catastrophe pour me retrouver dans ce qui fut mon choix initial, dès Plogoff, (mais on ne me refera pas, comme au temps de François Mitterrand, le coup d'une Union de la Gauche sans suite et sans âme).



Le Parti de Gauche, Martine Billard aidant, ayant mieux pris la dimension de l'écologie politique que son associé PCF, présente un visage plus souriant, mais demeure posée une question essentielle : quelle peut être, dans la durée, la sincérité de ces choix écologiques ? On reçoit très volontiers son constat : "Alors que partout dans le monde, on s'apprête à célébrer le triste anniversaire des 25 ans de la catastrophe de Tchernobyl, le Parti de Gauche pose la question : combien de tragédies faudra-t-il avant de prendre la décision de planifier la sortie du nucléaire au lieu de prévoir son extension au mépris de toute sécurité ?" Pourtant, que restera-t-il de cette affirmation quand viendra le temps de la négociation avec des partenaires qui, toutes précautions oratoires prises, n'abandonnent pas leurs options pronucléaires, ou sont incapables de décider de sortir du nucléaire au plus tôt, que ce soit au sein du Front de Gauche, ou dans une alliance électorale, afin d'obtenir des sièges du PS, à l'approche des législatives ?


La FASE offrait, (offre-t-elle encore ?) une opportunité (la multi-appartenance), le lieu d'un débat : (entre partenaires qui ne dialoguent pas constamment entre eux), la liberté de pensée (sans s'interdire de décider) et le rapprochement entre écologie, démocratie et luttes sociales (point essentiel qui soude écologie et anticapitalisme). Qu'en est-il, à présent ? Si, fin avril, prévaut l'entrée de la FASE dans le Front de gauche, j'adopterai la position suivante :

AVEC le Front de Gauche (et d'autres), OUI,

DANS le Front de Gauche, NON.

Toute entrée de la FASE dans le Front de Gauche entraînera, évidemment, mon départ.

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