mardi 28 juillet 2015

Le climat et nous.


Nous sommes, comme tous les citoyens, soucieux des bouleversements qui atteignent l'humanité où que ce soit sur notre Terre. Ce qui s'est passé en France, dans les Cévennes ou dans les Pyrénées, ces derniers mois, est effrayant. De même sur ce qui s'est passé en Corse. Les randonneurs que nous sommes, ou avons été, ne peuvent oublier les plaisirs et les dangers rencontrés; par exemple sur le GR7, dans la Montagne Noire, le GR10, dans la traversée des Pyrénées ou sur le GR 20, en Corse, autour du Monte Cinto.

Les coulées de boue ou, inversement, les canicules, les violentes chutes de grêle, les inondations, les avalanches, et plus encore en Asie ou en Amérique du sud qu'en Europe, nous avertissent que quelque chose est déréglé sur la planète. Les scientifiques, enfin, se sont mis d'accord et les chefs d'État ne le nient plus : l'activité humaine sans contrôles a des effets désastreux.

En plus de l'accélération des perturbations climatiques, la nature souffre de nos excès et de notre recherche immodérée du profit. Les risques dus à la disparition croissante des abeilles, le recul ultra rapide de la biodiversité, la fonte des ressources alieutiques que nous offrait la mer, la lente mais certaine disparition des ressources minérales, la fin du pétrole annoncée dans des délais encore mal connus génèrent une angoisse mondiale à laquelle nous échappons en nous bouchant les yeux et les oreilles.

Bien des randonneurs ont découvert l'écologie pratique non pas principalement dans les organisations politiques ou les associations de protection de la nature, mais dans la découverte directe des richesses et des beautés de la nature. On comprend vite que nous en faisions partie et que nous sommes les enfants de la Terre. Ce n'est pas par hasard que la botanique, l'ornithologie, la mycologie, la photographie animalière passionnent de plus en plus de nos contemporains.

Fin 2015, en France, les représentants des États de la planète chercheront comment contribuer à stopper ou à ralentir le réchauffement climatique. Des rapports passionnants seront publiés. Des discours inoubliables seront prononcés. Et pourtant, rien ne changera sans la volonté des peuples. Nous sommes « drogués » à la surconsommation et nous n'en guérirons pas grâce aux ordonnances des docteurs tant pis. Il nous faut commencer à changer nos modes de vie en cessant de produire, vendre et nous repaître des richesses non partagées entre tous les humains.

Pendant l'été, quand nous allons nous gorger de soleil et goûter à la fraîcheur des eaux de baignade, songeons que ce soleil peut nous fournir toute l'énergie dont nous avons besoin mais que ne voulons pas l'exploiter car elle est... gratuite ; songeons que l'eau douce non plus n'est pas une marchandise, qu'elle va nous manquer et que l'eau des océans est loin de pouvoir la remplacer. Bref, pensons que le sort de l'humanité est entre les mains des vivants que nous sommes et que rien ne compte plus, à ce moment de l'histoire du monde, que de laisser une terre habitable à nos successeurs, mais que ce n'est pas acquis.

Donnons nous les moyens de comprendre et d'agir, chacun dans la liberté de sa conscience, mais ne restons pas immobiles. Dans les années qui viennent, nous allons vivre une mutation bouleversante mais salvatrice. N'en soyons pas que les spectateurs !

mercredi 8 juillet 2015

La publicité ou la glorification du mensonge.




Il est deux fonctions dans le message publicitaire : faire connaître l'existence d'un produit et le faire acheter.

La publicité est un marché dans le marché.

Les budgets consacrés à la publicité sont considérables.

Des armées de psycho-publicitaires travaillent à « fabriquer du client ». Il faut séduire, convaincre, attirer, transformer le désir en besoin. Il s'agit de créer une dépendance entre une chose et une personne.

Le capitalisme tout entier est dans cet acte d'organisation de la consommation.

Evidemment la publicité grand-public et la publicité entre les grandes entreprises, voire, les États, ne s'expriment pas de la même manière.

Dans le commerce local, c'est le volume des achats et donc le nombre de clients à conquérir qui prime. Dans les affaires internationales (ventes d'énergie, d'armement, d'avions, de minéraux, de céréales …) l'intérêt et le succès des tractations sont les conséquences de rapports internationaux maîtrisés par de très grandes entreprises elles-mêmes appuyées sur la volonté d'États.

Par exemple, acheter une voiture dépend de bien d'autres paramètres que de la possibilité de choisir une marque et un modèle !

Disposer d'un téléphone portable a été élevé au niveau de la nécessité absolue et commande les rapports entre les hommes. Ce n'est pas le téléphone qui importe le plus, mais son usage. On ne peut pas plus, en 2015, se passer d'unités de communication que de pain.

Le triomphe total de la publicité est ici manifeste.

Le danger publicitaire principal est peut-être plus large encore : dans la pollution permanente, insistante, grossière, répétitive, sexiste, violente, dont les chaînes de télévision, les stations de radios, les journaux nous inondent du matin au soir.

Le souci de vérité est absent de cette machinerie industrielle. La loi du marché commande. L'art lui-même et les oeuvres des artistes les plus connus, anciens et contemporains sont achetés.

« La publicité, on adore » entend-on dire. En effet, c'est parfois drôle, parfois esthétique, c'est existant, c'est accrocheur.

Il faut, pour y résister, disposer d'une véritable culture, car entre publicité et culture s'est engagée une lutte à mort. De quel homme les films, les livres, les peintures, les chansons, les pièces de théâtre, la presse, sont ils la présentation, l'image, la recherche ? Tout est là.

Face à un écran publicitaire, souvent, la honte monte au visage, une exclamation de rage impuissante vient aux lèvres, et surtout, la facilité avec laquelle on délivre de faux messages, incomplets, ridicules procure un sentiment de gène intense. On se sent dupé, manipulé, orienté dans ses jugements.

« Est-ce bien ainsi que les hommes vivent ? »

Nous avons acquis la conviction qu'on ne peut plus « tolérer » la publicité. La combattre fait désormais partie des luttes politiques essentielles.


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