lundi 13 avril 2015

Le PS parti de centre droit

Le parti socialiste n'est plus socialiste.

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Tel le parti travailliste qui, en Grande Bretagne, sous l'effet du "blairisme", cessa d'être travailliste, le PS, en France, est devenu un parti politique soit-disant socio-démocrate mais, en réalité, de centre droit.


Le couple Hollande-Vals aura enterré le parti de Jaurès et Blum.

C'est, désormais, une machine à fabriquer des élus qui rabâchent ce qu'on leur dit d'affirmer mais qui n'ont plus de sensibilité et de convictions proches de celles des "travailleurs", autrement dit des salariés des entreprises et des employés des services publics.

La conséquence en est le reflux des électeurs, hier "de gauche", vers l'abstention massive ou vers la contestation d'extrême droite.

Les choix des dirigeants ex-socialistes, actuellement aux "affaires", sont on ne peut plus clairs : on mène une politique systématique de soutien aux entreprises pour, dit-on, relancer l'emploi, contre toute évidence.

Le mensonge (mener la politique qu'on prétend combattre) et la duplicité (s'entendre avec les adversaires de ses propres électeurs), visibles de tous les citoyens, offrent de la politique un visage repoussant.

Le recul de la démocratie (qui n'est plus ni représentative, ni participative, et moins encore délibérative) est général dans tous les lieux d'exercice des responsabilités.

Les enjeux majeurs de nos sociétés sont à peine examinés : les bouleversements climatiques liés à l'activité humaine, le non remplacement suffisant des énergies fossiles par les énergies renouvelables, l'effet des technologies actuelles sur l'insuffisance des propositions d'emploi, l'impossibilité de développer la croissance  dans un monde saturé, les risques majeurs de pollution produisant des effets dévastateur sur la santé...etc.

Le PS gère sa petite boutique et va y connaître une faillite définitive. Le pouvoir ne se garde pas comme un patrimoine familial. La politique n'est pas un métier. Tout n'est pas marchandise. Dans un délai qui peut être bref ou non, la machine va s'enrayer. Déjà elle produit ce qui la détruit : le remplacement, partout (les villes, le Parlement européen, les départements, le Sénat, bientôt sans doute les régions), des élus dits de gauche par des élus vraiment de droite.

Car si la gauche n'est plus, la droite existe. Tout ce qui sert le capital et néglige les travailleurs est "à droite". Cette vielle distinction, qu'on ridiculise aujourd'hui, va retrouver son actualité. Il n'y aura pas de grand soir. ce n'est plus nécessaire. Les idéaux égalitaristes resteront des idéologies. La lutte des classes, ou des dominants et des dominés, n'est pas une doctrine mais une constante historique.

Il suffira d'un événement imprévisible pour que se retourne la table. Un Fukushima rhodanien ou un Tchernobyl armoricain bouleverserait pour longtemps et la France et l'Europe tout entière.

Mieux vaut, évidemment, ne pas compter sur une telle catastrophe. Mais inéluctable est la lente et certaine dégradation des conditions de vie des Européens, entrés en voie de sous-développement, non par erreur mais par saturation et parce que de nouveaux pôles économiques planétaires ont surgi.

Tragique est la résistance des politiciens aveugles ou aveuglés qui se contentent de "faire durer" encore un peu ce qui ne peut que disparaitre sous l'effet de ce que l'occident a produit lui-même. Plus condamnable encore est le renoncement à ce qui vous a fait pour tenter de perdurer : des socialistes sans socialisme, prêts à tout, au risque du suicide, pour essayer de garder les commandes !

Le courage commande de briser les ententes, même celles conclues de vieille date, qui interdisent de penser et d'agir dans le réel. Les écologistes qui acceptent de manger des plats de lentilles pour conserver quelques places, se renient et trahissent. Puissent-ils sombrer avec ceux dont ils attendent un salut provisoire.

Car si le PS est un parti de centre droit, qui les soutient se retrouve placé dans la même zone. Une droite de droite est moins dangereuse qu'une fausse gauche ne fut-ce que parce que c'est la même chose mais avec l'infidélité et la perfidie en plus.

Boileau écrivait "j'appelle un chat un chat et Rolet un fripon". Autrement dit, de nos jours, "appelons un chat un chat et la droite, la droite". Le PS s'y est installé. Il en mourra.

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