Un ami m'adresse un courriel et y conteste l'usage du mot radical en politique qui ferait peur aux citoyens.
Je tiens à ce vocable : "radical".
Sous les mots, il y a des définitions.
En l'occurence, sous le mot radical, il y a la définition même de la politique.
Du reste, il convient de restituer, au mot "radical", son sens qu'avaient avachi les partis politiques pseudo-radicaux ("de gauche" ou valoisien).
Le radical s'enfonce dans le terreau de la vie.
D'aucuns prétendent donc que la radicalité fait fuir l'électeur, car elle lui fait peur!
C'est la confondre avec l'extrémisme!
Fait-elle peur, vraiment? Pas à tous les citoyens, tant s'en faut.
Faut-il du reste ne pas faire peur?
La vérité, -pas celle qu'on croit détenir, celle qu'on approche-, fait utilement peur.
Ce qu'on découvre sous les propos haineux d'un Fillon en meeting, hier, fait tout à fait peur.
La réalité très inquiétante de la planète, avec ses conflits multipliés et ses menaces climatiques, fait plus que peur. Elle angoisse.
Impossible de nourrir sa conscience politique et de mener une action politique sans avoir peur.
Car ouvrir les yeux ou faire ouvrir les yeux enclenche une peur, souvent salutaire.
J'entends dire que l'avant-garde ferait moins peur que la radicalité!
Des avant-garde, je sais qu'elles sont, le plus souvent, décimées.
Avant-garde est un concept militaire, comme militant ou campagne (électorale).
Ce sont des mots de la guerre.
Certes, les avant-garde explorent utilement le terrain avant que ne s'avance le gros de la troupe, et ceux qui les constituent vivent, courageusement, mais... dans la peur.
L'avant-garde "vient avant ou devant".
Elle est faite de sacrifiés.
Je veux bien accepter le concept d'avant-garde car il faut qu'il y ait des hommes véritables qui osent s'avancer les premiers sur des territoires mal connus, mais la radicalité m'apparaît plus exigeante encore.
Elle touche au cœur, à la racine, à l'essentiel.
Elle prétend possible un autre monde. Elle rend féconde l'utopie.
Face à la radicalité de la droite qu'expriment, sans peur, Sarkozy et consorts, faudrait-il se retenir de dire, notamment, la radicalité de l'écologie politique, parce qu'elle fait peur?
Selon moi, ce qui fait le plus peur, une peur délétère cette fois, c'est la résignation, l'abandon, l'abdication citoyenne, bref le renoncement à la radicalité.
mardi 5 juin 2007
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