mardi 18 décembre 2007

"Une charge démesurée"

Les Rroms roumains qui vivent en France dans la précarité (mais moins quand même que s'ils étaient restés en Roumanie...) constitueraient, quand ils sont sans emploi, "une charge démesurée" pour les services sociaux de notre pays. À présent, l'argument suffit à fonder l'obligation d'avoir à quitter le territoire français (OQTF), au bout de trois mois de
présence. En fait, la charge financière est proportionnelle au nombre de ces étrangers sans ressources qui fréquentent les hôpitaux pour se soigner, y accoucher ou se faire vacciner. Pour une population de quelques milliers de personnes, la charge n'est donc point aussi démesurée qu'il est dit. Ce qui est démesuré, c'est de recourir à des moyens de transports importants, y compris l'avion, pour reconduire chez eux, des familles qui n'effectuent de "départs volontaires" que contraints et forcés. Ce qui devient exorbitant, c'est de payer des fonctionnaires de police ou de l'ANAEM pour "accompagner" les Roumains jusqu'à l'entrée de la Roumanie. Les quelques centaines d'euros "offerts" aux familles pour qu'elles puissent rentrer dans leur ville ou village ne sont pas pris en compte dans le calcul de la charge démesurée... À vrai dire, on ne songe qu'à "faire du nombre", c'est à dire à renvoyer loin de nos frontières des indigents dont on veut se débarrasser quitte à le payer, cette fois, très cher.

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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux

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