lundi 12 décembre 2016

Ce qui change avec la candidature de Vincent Peillon.


Le 11 décembre au soir, sur France 2, Vincent Peillon s'est déclaré candidat à la présidence de la République et, pour cela, il est entré dans la compétition des primaires entre candidats socialistes et deux écologistes socialo compatibles.

Ce nouveau venu peut modifier le résultat final, annoncé un peu vite par les médias. Le duel Vals / Montebourg va-t-il tourner court ? On doit même s'interroger sur les motivations profondes du candidat Peillon qui cherche peut-être moins à devenir le successeur de François Hollande qu'à être celui qui aura redonné un visage avenant au parti socialiste actuellement si défait.

Cela va plus loin que le « tous contre Vals ». Il est plus exact de parler, comme on le lit dans la presse, d'un Congrès PS improvisé, car c'est bien de la raison d'être de ce parti en morceaux et de la rénovation de son message politique dont il peut être question au cours du débat préélectoral de ces primaires à double objectif (l'Élysée et la rue de Solférino !).

Vincent Peillon, fut ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement Ayrault du 16 mai 2012 au 31 mars 2014. Il en fut écarté non sans l'aval du second premier ministre du quinquennat. Agrégé et docteur en philosophie, il est sans conteste un grand intellectuel. Auteur d'une thèse sur Maurice Merleau-Ponty, il a continué à écrire, après son entrée en politique, des ouvrages consacrés aux penseurs socialistes et républicains tels Pierre Leroux et Jean Jaurès, ou au grand combattant de l'école laïque et Prix Nobel de la paix : Ferdinand Buisson.

Voici donc un candidat des mieux équipés pour affronter les débats politiques. Il ne sera pas ménagé car il est craint et connaît trop toutes les arcanes du parti socialiste. Il a déjà innové en parlant de la possibilité de travailler aussi bien avec Jean-Luc Mélenchon qu'avec Emmanuel Macron. Il a, d'ores et déjà, le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Viendra, peut-être celui de la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann qui recherche le rapprochement des candidats anti-libéraux et qui a renoncé par crainte, dit-elle, que sa candidature ne contribue à l’émiettement des voix. Autrement dit, Vincent Peillon peut essayer de rapprocher des sensibilités différentes, depuis « la France-insoumise » jusqu'aux « frondeurs» en passant par quelques « fortes têtes » (libres et pensantes) qui se sont exprimées au sein et hors du parti. Lourde tâche d'unification, mais pas moins difficile que celle que s'est donnée Manuel Vals...

Reste à savoir l'accueil que lui réserveront les Français.



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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux

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