Le Peuple impopulaire : c'est le titre d'un livre d'Alain Prévost, un roman qui relate le drame du Vercors, au cours de la guerre de 1940-1945.
L'expression me revient, ce matin, en considérant que les quartiers "populaires" restent oubliés et que les électeurs de grandes villes de Seine Saint Denis, par exemple, même inscrits, loin de voter à gauche, se sont massivement abstenus.
Et, aujourd'hui, tout recommence : la grève ne sera pas massive (les travailleurs ne croient plus à la possibilité de peser sur les politiques économiques); la réforme des retraites va être mise en chantier par l'un des plus réactionnaires des ministres, Éric Woerth (travailler plus longtemps pour gagner moins, c'est ce qui attend les salariés); on présente un nouveau Gouvernement qui se contente d'ouvrir sur quelques amis de Chirac et de Villepin (ce dont le peuple se fout); les socialistes se noient déjà dans leur triomphe et Mme Royal commence son one-woman show (ce qui renforce les doutes des petites gens sur la capacité du PS à s'intéresser à autre chose qu'à ses vedettes).
Quoi qu'on vote, rien ne change. La volonté du peuple n'a plus d'effet. L'espérance des plus jeunes des électeurs est cassée (c'est parmi eux que l'abstention culmine). Ce que veulent les milieux populaires est tout simplement considéré comme impossible, infaisable, irréaliste et politiquement illusoire. Les partis sérieux, ceux qui acceptent de se mettre les mains dans le cambouis, comme on dit, sont prêts à tous les compromis pour accéder aux responsabilités locales et nationales. Le peuple n'existe plus en entier. On en a réduit l'envergure. Bien que le nombre des démunis s'accroisse, il n'est tenu compte que de l'avis de ceux qui ne souffrent pas trop du système ou qui, carrément, en profitent. Quoi que votent les Français, qu'ils votent ou ne votent pas du reste, la même politique se développe et elle ne se décide pas au Parlement !
Le peuple est en souffrance. Il faut entendre son silence comme un cri. Ceux qui font l'histoire, ce sont, depuis toujours, les plus pauvres. Quand on les méprise, ils se vengent. Depuis le début du siècle, en France, les électeurs ont tout essayé, à tâtons : en 2002, faire peur avec Le Pen (puisque Jospin se déclarait impuissant, on ne pouvait l'élire Président); en 2005, rejeter la fausse Europe, (dont on voit bien ce qu'elle est devenue : un syndicat d'États soumis au libéralisme); en 2007, tenter l'expérience libérale, (plutôt le modèle capitaliste que sa copie faussement socialiste); en 2010, enfin, profiter des élections régionales pour abandonner l'illusion sarkoziste, (plutôt le vide politique que le pourrissement économique du chômage et de la mal vie).
Les compteurs sont remis à zéro. Ceux qui voudraient réinstaller le mythe mittérandien devraient prendre garde. Il faut changer de logiciel. L'écologie populaire n'est pas un badigeonnage en vert de la social démocratie. Il faut s'entendre sur ce que l'on désigne par "populaire". Est-ce ce qui plaît au peuple? Le people, alors, devient populaire... Est-ce ce qui concerne "les petites gens", c'est-à-dire les plus nombreux des hommes qui pourtant ne comptent pas, ou guère...? Toute politique qui ne se soucie pas d'abord des moins favorisés des hommes ne saurait être populaire ! Il est des évidences qu'on enfouit par peur de les voir prises en considération. Il est temps de repenser une politique populaire. Ce n'est jamais que la mise en œuvre de la démocratie !
L'expression me revient, ce matin, en considérant que les quartiers "populaires" restent oubliés et que les électeurs de grandes villes de Seine Saint Denis, par exemple, même inscrits, loin de voter à gauche, se sont massivement abstenus.
Et, aujourd'hui, tout recommence : la grève ne sera pas massive (les travailleurs ne croient plus à la possibilité de peser sur les politiques économiques); la réforme des retraites va être mise en chantier par l'un des plus réactionnaires des ministres, Éric Woerth (travailler plus longtemps pour gagner moins, c'est ce qui attend les salariés); on présente un nouveau Gouvernement qui se contente d'ouvrir sur quelques amis de Chirac et de Villepin (ce dont le peuple se fout); les socialistes se noient déjà dans leur triomphe et Mme Royal commence son one-woman show (ce qui renforce les doutes des petites gens sur la capacité du PS à s'intéresser à autre chose qu'à ses vedettes).
Quoi qu'on vote, rien ne change. La volonté du peuple n'a plus d'effet. L'espérance des plus jeunes des électeurs est cassée (c'est parmi eux que l'abstention culmine). Ce que veulent les milieux populaires est tout simplement considéré comme impossible, infaisable, irréaliste et politiquement illusoire. Les partis sérieux, ceux qui acceptent de se mettre les mains dans le cambouis, comme on dit, sont prêts à tous les compromis pour accéder aux responsabilités locales et nationales. Le peuple n'existe plus en entier. On en a réduit l'envergure. Bien que le nombre des démunis s'accroisse, il n'est tenu compte que de l'avis de ceux qui ne souffrent pas trop du système ou qui, carrément, en profitent. Quoi que votent les Français, qu'ils votent ou ne votent pas du reste, la même politique se développe et elle ne se décide pas au Parlement !
Le peuple est en souffrance. Il faut entendre son silence comme un cri. Ceux qui font l'histoire, ce sont, depuis toujours, les plus pauvres. Quand on les méprise, ils se vengent. Depuis le début du siècle, en France, les électeurs ont tout essayé, à tâtons : en 2002, faire peur avec Le Pen (puisque Jospin se déclarait impuissant, on ne pouvait l'élire Président); en 2005, rejeter la fausse Europe, (dont on voit bien ce qu'elle est devenue : un syndicat d'États soumis au libéralisme); en 2007, tenter l'expérience libérale, (plutôt le modèle capitaliste que sa copie faussement socialiste); en 2010, enfin, profiter des élections régionales pour abandonner l'illusion sarkoziste, (plutôt le vide politique que le pourrissement économique du chômage et de la mal vie).
Les compteurs sont remis à zéro. Ceux qui voudraient réinstaller le mythe mittérandien devraient prendre garde. Il faut changer de logiciel. L'écologie populaire n'est pas un badigeonnage en vert de la social démocratie. Il faut s'entendre sur ce que l'on désigne par "populaire". Est-ce ce qui plaît au peuple? Le people, alors, devient populaire... Est-ce ce qui concerne "les petites gens", c'est-à-dire les plus nombreux des hommes qui pourtant ne comptent pas, ou guère...? Toute politique qui ne se soucie pas d'abord des moins favorisés des hommes ne saurait être populaire ! Il est des évidences qu'on enfouit par peur de les voir prises en considération. Il est temps de repenser une politique populaire. Ce n'est jamais que la mise en œuvre de la démocratie !
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux