C'est le 15 août : jour de l'Assomption. Le culte de la Vierge sera partout exalté en pays chrétien. Mais de qui parle-t-on ? De "la Vierge" ou de Marie, mère de Jésus ? L'une est mythique, l'autre est, sinon historique, du moins un personnage évangélique essentiel à la compréhension de l'apport du Christ à l'histoire humaine.
En deux vers, tout est dit :
Elle aime. Le reste est bavardages.
Avec Marie, on passe du merveilleux au réel le plus cru. J'ai plusieurs fois insisté sur le Magnificat, trop ignoré des "fidèles" et des pontifes, sans doute parce que ce message est non seulement révolutionnaire mais, dans la culture et le langage des Évangiles, un véritable hymne à l'insoumission.
En deux vers, tout est dit :
Il a renversé les puissants de leur trône et élevé les humbles.
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
Mais quel est donc ce Seigneur capable de briser la superbe des maîtres et de donner toute leur place aux pauvres, qui non seulement satisferait les besoins vitaux des privés de tout, mais chasserait les nantis en les laissant, à leur tour, sans richesse aucune ? Est-ce bien le Dieu Tout-puissant de l'Ancien Testament qui peut abattre le pouvoir des usurpateurs humains ayant confisqué le pouvoir divin, ou le Prince des Petits qui se dresse contre l'injustice des riches ? Est-ce l'un et l'autre, qui sont superposés dans l'imaginaire d'une jeune femme révoltée par le malheur des humbles ?
Je ne sais dire. Je suis ignorant de ces choses. Mais ce que je sais c'est que Marie a porté, annoncé, celui qui va refuser le pouvoir, l'argent et la force, celui qui n'entrera pas dans le monde du sceptre, de l'écu et de l'épée, celui qui vaincra les Trois Tentations : celle de la transformation illusoire des pierres en pain, celle de l'empire mensonger sur les esprits par le miracle et celle de la domination totale sur les royaumes par la fourberie et la violence.
Folie pour les hommes ! Seule espérance pourtant que celle qui ne fait pas de son prochain un rival mais un frère. Marie est tendresse et point mollesse, résistance et non obéissance.
Ce n'est pas ce qu'enseignent les catéchismes, ce que montrent les tristes images pieuses ? Et alors ? Marie mérite mieux que des louanges fadasses. Elle inspire ceux qui ne s'agenouilleront jamais devant les détenteurs des monnaies, des armes et des lois. Vierge, elle ne le fut pas, mais elle fut pure de toute pensée aliénatrice.
Cette femme-là, qui lutte contre l'impitoyable, est, oui, mère de l'humanité véritable.
Je ne sais dire. Je suis ignorant de ces choses. Mais ce que je sais c'est que Marie a porté, annoncé, celui qui va refuser le pouvoir, l'argent et la force, celui qui n'entrera pas dans le monde du sceptre, de l'écu et de l'épée, celui qui vaincra les Trois Tentations : celle de la transformation illusoire des pierres en pain, celle de l'empire mensonger sur les esprits par le miracle et celle de la domination totale sur les royaumes par la fourberie et la violence.
Qui promet de changer les pierres en pains est le même qui prive les hommes de pain
Ce que je sais, c'est que c'est une femme qui affirme une autre humanité : celle des humbles, des pauvres et des doux. Pas celle des résignés, des esclaves et des mous, non ! Celle de de la féminité de l'humanité qui suppose de regarder l'autre comme égal, sans peur et sans domination.Folie pour les hommes ! Seule espérance pourtant que celle qui ne fait pas de son prochain un rival mais un frère. Marie est tendresse et point mollesse, résistance et non obéissance.
Ce n'est pas ce qu'enseignent les catéchismes, ce que montrent les tristes images pieuses ? Et alors ? Marie mérite mieux que des louanges fadasses. Elle inspire ceux qui ne s'agenouilleront jamais devant les détenteurs des monnaies, des armes et des lois. Vierge, elle ne le fut pas, mais elle fut pure de toute pensée aliénatrice.
Cette femme-là, qui lutte contre l'impitoyable, est, oui, mère de l'humanité véritable.
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux