Le tu ne tueras pas biblique, second "commandement", n'a pas produit les effets que ceux qui prétendent que Dieu est amour pouvaient espérer.
Ni guerre, ni peine de mort, jamais : tel pouvait être l'utopie chrétienne majeure. Au lieu de cela on a vu des pontifes disposant d'armées, des justifications pseudo théologiques justifiant les exécutions capitales, sans parler de la participation massive des chrétiens d'occident à des crimes historiques au côté desquels les guerres de religions entre chrétiens catholiques et protestants ne sont que des drames locaux et limités !
Il suffit de dire que priver un homme de sa vie, ordonner sa mort ou accepter sa disparition violente est inacceptable, insupportable, incompréhensible à celui qui a pour absolu l'amour, non le sentiment d'amour mais la volonté d'amour, celle du "bon samaritain" pour qui un homme vaut un homme, tout homme est l'égal d'un autre homme...
Face à cette radicale objection opposée à toute possibilité de supprimer une vie humaine au nom du bien commun vont se dresser des hordes d'intellectuels, d'officiers et de juges. Cela ne saurait étonner les chrétiens qui ont lu, dans le récit évangélique, s'il est exact, quel sort fut réservé à Jésus par ceux qui ont prévu, voulu, et réalisé sa crucifixion, parmi lesquels des prêtres, des hommes de pouvoir et des fanatiques.
Ni guerre, ni peine de mort, jamais : tel pouvait être l'utopie chrétienne majeure. Au lieu de cela on a vu des pontifes disposant d'armées, des justifications pseudo théologiques justifiant les exécutions capitales, sans parler de la participation massive des chrétiens d'occident à des crimes historiques au côté desquels les guerres de religions entre chrétiens catholiques et protestants ne sont que des drames locaux et limités !
Il suffit de dire que priver un homme de sa vie, ordonner sa mort ou accepter sa disparition violente est inacceptable, insupportable, incompréhensible à celui qui a pour absolu l'amour, non le sentiment d'amour mais la volonté d'amour, celle du "bon samaritain" pour qui un homme vaut un homme, tout homme est l'égal d'un autre homme...
Face à cette radicale objection opposée à toute possibilité de supprimer une vie humaine au nom du bien commun vont se dresser des hordes d'intellectuels, d'officiers et de juges. Cela ne saurait étonner les chrétiens qui ont lu, dans le récit évangélique, s'il est exact, quel sort fut réservé à Jésus par ceux qui ont prévu, voulu, et réalisé sa crucifixion, parmi lesquels des prêtres, des hommes de pouvoir et des fanatiques.
Je réaffirme, car ce fut mille fois écrit, que l'on tue plus au nom de l'État que l'on ne tue pour des motifs criminels. Je soutiens qu'un chrétien qui ne prend pas le risque de refuser de tuer en toutes circonstances, même s'il a de bonnes "raisons" de le faire, ne peut plus se dire chrétien. Je pense qu'essayer l'amour, en toute naïveté, est moins dangereux que de multiplier les moyens d'assurer la sécurité des hommes.
Du flash-ball à l'arme atomique, la logique est la même : dissuader le rebelle, le résistant, autant que le délinquant et l'assassin. On mélange et confond les opposants à l'ordre établi pour mieux assurer un pouvoir infiniment plus destructeur et malfaisant que ne le sont tous les malfrats et autres salauds rassemblés.
On n'a toujours pas jugé le bombardement d'Hiroshima comme un crime contre l'humanité. On ne le fera pas. Cela aboutirait à un bouleversement idéologique : il y aurait des circonstances dans lesquelles on ne peut employer la violence extrême. Admettre cela c'est interdire à la politique le tout pouvoir. Impensable dans notre civilisation.
On a toujours plus de 50 États qui fusillent, électrocutent, empoisonnent, lapident... au nom du droit. La peine de mort est incompatible avec une conception de l'homme qui permet de vivre sans haine et sans peur. Non seulement quantité de condamnations ont été appliquées à des innocents, ce qui devrait nous remplir d'épouvante, mais se donner ce droit à éliminer un humain même coupable disqualifie toute pensée. La vie d'un humain n'appartient pas à d'autres humains.
Mais tout n'est pas dit encore quand on a dénoncé les crimes d'État que sont les tueries individuelles (dans les prisons ou en public, sur décision d'un tribunal) ou les tueries collectives (aux moyens d'armes toujours plus sophistiquées, sur décision de gouvernement). Les religions qui justifient et appellent la mort des athées, des irréligieux ou des infidèles sont, quelles qu'elles soient, des ennemies du religieux, du questionnement permanent de chaque homme devant le mystère de sa vie, de nos vies.
Du flash-ball à l'arme atomique, la logique est la même : dissuader le rebelle, le résistant, autant que le délinquant et l'assassin. On mélange et confond les opposants à l'ordre établi pour mieux assurer un pouvoir infiniment plus destructeur et malfaisant que ne le sont tous les malfrats et autres salauds rassemblés.
On n'a toujours pas jugé le bombardement d'Hiroshima comme un crime contre l'humanité. On ne le fera pas. Cela aboutirait à un bouleversement idéologique : il y aurait des circonstances dans lesquelles on ne peut employer la violence extrême. Admettre cela c'est interdire à la politique le tout pouvoir. Impensable dans notre civilisation.
On a toujours plus de 50 États qui fusillent, électrocutent, empoisonnent, lapident... au nom du droit. La peine de mort est incompatible avec une conception de l'homme qui permet de vivre sans haine et sans peur. Non seulement quantité de condamnations ont été appliquées à des innocents, ce qui devrait nous remplir d'épouvante, mais se donner ce droit à éliminer un humain même coupable disqualifie toute pensée. La vie d'un humain n'appartient pas à d'autres humains.
Mais tout n'est pas dit encore quand on a dénoncé les crimes d'État que sont les tueries individuelles (dans les prisons ou en public, sur décision d'un tribunal) ou les tueries collectives (aux moyens d'armes toujours plus sophistiquées, sur décision de gouvernement). Les religions qui justifient et appellent la mort des athées, des irréligieux ou des infidèles sont, quelles qu'elles soient, des ennemies du religieux, du questionnement permanent de chaque homme devant le mystère de sa vie, de nos vies.
Bombes miniaturisées offertes en cadeaux aux peuples rebelles à la civilisation.
Lutter contre la violence, la délinquance, le meurtre, le crime, en usant des outils que la science et l'industrie ont mis à notre disposition pour détruire des vies, une par une ou mille par mille, tue la civilisation.
Tuer autrui, quel que soit ses fautes et les horreurs qu'il a commises, c'est tuer, avec lui, en lui, les raisons philosophiques nous avons de refuser sa violence fut-elle impardonnable. Copier celui qu'on condamne, c'est se condamner.
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux