En mars 2011, la Roumanie et la Bulgarie devaient entrer dans l'espace Schengen. Il n'en sera rien. Mme Merkel et M. Sarkozy s'y opposent. Comme il faut l'unanimité pour décider des évolutions de cet espace de liberté, tout est bloqué.
Les ministres de l’intérieur de l'Allemagne et de la France ont adressé une lettre conjointe à la Commission européenne en estimant que les gouvernements bulgare et roumain n’auraient pas fait assez de progrès dans la lutte contre la corruption et contre le crime organisé. La France explique, par ailleurs, avoir raidi sa position en raison du risque d’affaiblissement de la capacité de l’Europe à gérer et à contrôler ses flux migratoires.
Les 25 États qui coopèrent dans l'espace Schengen (22 de l'Union européenne et 3 associés, le dernier ayant été la Suisse) sont soumis, de fait, à la volonté des plus puissants, ce que le président de la Roumanie a aussitôt relevé : “je considère la lettre des deux ministres comme un acte de discrimination contre la Roumanie. Nous n’accepterons aucune discrimination de quiconque, même s’il s’agit des États les plus puissants de l’Union européenne”.
Ce qui saute aux yeux, si l'on considère cet "événement européen", c'est que l'avis des 22 autres États de l'espace Schengen n'a pas eu besoin d'être sollicité, que c'est la gestion des flux migratoires qui soucie le plus le gouvernement français, que le jugement sur la corruption des deux pays entrés en 2007 dans l'Union européenne vient un peu tard et que l'on balaie volontiers devant la porte du voisin sans se préoccuper de la corruption qui règne chez soi.
Mais ne peut-on rapprocher cette limitation de l'espace Schengen de la récente décision d'accorder des visas d'entrée aux citoyens d'Albanie et de Bosnie-Herzégovine qui n'ont plus besoin de visa pour entrer dans l'espace Schengen depuis le mercredi 15 décembre 2010 ? Le règlement du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne en décidant avait été édicté le 24 novembre 2010. Les Macédoniens, les Monténégrins et les Serbes avaient déjà été libérés de l'obligation de visa il y a déjà un an.
Ce qui saute aux yeux, si l'on considère cet "événement européen", c'est que l'avis des 22 autres États de l'espace Schengen n'a pas eu besoin d'être sollicité, que c'est la gestion des flux migratoires qui soucie le plus le gouvernement français, que le jugement sur la corruption des deux pays entrés en 2007 dans l'Union européenne vient un peu tard et que l'on balaie volontiers devant la porte du voisin sans se préoccuper de la corruption qui règne chez soi.
Mais ne peut-on rapprocher cette limitation de l'espace Schengen de la récente décision d'accorder des visas d'entrée aux citoyens d'Albanie et de Bosnie-Herzégovine qui n'ont plus besoin de visa pour entrer dans l'espace Schengen depuis le mercredi 15 décembre 2010 ? Le règlement du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne en décidant avait été édicté le 24 novembre 2010. Les Macédoniens, les Monténégrins et les Serbes avaient déjà été libérés de l'obligation de visa il y a déjà un an.
L'exemption n'est valable que pour les titulaires d'un passeport biométrique. Le séjour, sans activité lucrative, ne doit pas dépasser trois mois.
Tout se passe comme si les pays "riches" voulaient à la fois préserver leur espace national de la venue des Européens pauvres (et des immigrés non-européens, cela va de soi) et marquer leur domination sur la totalité de l'espace européen pour contrôler les frontières à leur gré, quitte à enfreindre l'esprit et la lettre des textes européens permettant la libre circulation des personnes.
C'est bien entendu impossible ! Les restrictions n'ont eu et n'auront qu'un temps. On ne peut accorder à la Suisse (non membre de l'Union européenne) ce qu'on interdit à la Roumanie et à la Bulgarie (membre de l'Union européenne). On ne peut surtout bloquer toutes les portes d'une maison dont on a élargi les ouvertures et agrandi le périmètre !
Reste la question des questions : La France et l'Allemagne veulent-ils encore une Europe dont ils ne seraient pas les seuls maîtres ?
Tout se passe comme si les pays "riches" voulaient à la fois préserver leur espace national de la venue des Européens pauvres (et des immigrés non-européens, cela va de soi) et marquer leur domination sur la totalité de l'espace européen pour contrôler les frontières à leur gré, quitte à enfreindre l'esprit et la lettre des textes européens permettant la libre circulation des personnes.
C'est bien entendu impossible ! Les restrictions n'ont eu et n'auront qu'un temps. On ne peut accorder à la Suisse (non membre de l'Union européenne) ce qu'on interdit à la Roumanie et à la Bulgarie (membre de l'Union européenne). On ne peut surtout bloquer toutes les portes d'une maison dont on a élargi les ouvertures et agrandi le périmètre !
Reste la question des questions : La France et l'Allemagne veulent-ils encore une Europe dont ils ne seraient pas les seuls maîtres ?
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux