Il n'a jamais été aussi urgent que de travailler à la construction de l'alternative au capitalisme. Pas une alternance. Pas un retour aux schémas productivistes marxistes. Du neuf ! Or, nous sommes privés d'outils intellectuels crédibles. Nous allons sortir du capitalisme avant de savoir où aller ! Rien n'est plus dangereux. Polanyi est l'un des auteurs qui n' a pas vieilli e tqui est republié car ce qu'il a dit éclaire le présent.
Deux ouvrages parus ces jours-ci, chez Flammarion, invitent, à nouveau, à relire d'urgence Polanyi.
La Subsistance de l'homme, la place de l'économie dans l'histoire et la société, est un ouvrage posthume de Karl Polanyi, publié en 1977 et pour la première fois traduit en français.
Avez-vous lu Polanyi ?, de Jérôme Maucourant, initialement publié en 2005, est réédité en poche, enrichi dʼune précieuse postface, intitulée «Après Wall Street et Fukushima : amélioration ou habitation du monde ?» Lʼoccasion de revenir, avec lui, sur lʼactualité de la pensée de Polanyi en ces temps de crises économique et politique.
L'œuvre de Karl Polanyi peut-elle nous aider à penser le choc écologique que connaît le monde contemporain ? Il a l'intuition que le caractère désastreux du marché autorégulateur dépasse lʼéconomie,la société et même l'homme. Il dit que cela mène à un désert. La marchandisation de la terre, que Polanyi est un des premiers à voir, est une négation de la vie.
Quand il parle de «la terre», on peut entendre le mot «nature». Il ne se contente pas du sens agrarien du terme. Il finit, dʼailleurs, un chapitre de La Grande Transformation par ces mots :«On ne peut séparer nettement les dangers qui menacent l'homme de ceux qui menacent la nature.»
La crise de la modernité ne mettait donc pas en cause un seul projet humain (la démocratie sociale contre la société de marché) mais, peut-être, le monde lui-même,au-delà de l'homme.
Deux ouvrages parus ces jours-ci, chez Flammarion, invitent, à nouveau, à relire d'urgence Polanyi.
La Subsistance de l'homme, la place de l'économie dans l'histoire et la société, est un ouvrage posthume de Karl Polanyi, publié en 1977 et pour la première fois traduit en français.
Avez-vous lu Polanyi ?, de Jérôme Maucourant, initialement publié en 2005, est réédité en poche, enrichi dʼune précieuse postface, intitulée «Après Wall Street et Fukushima : amélioration ou habitation du monde ?» Lʼoccasion de revenir, avec lui, sur lʼactualité de la pensée de Polanyi en ces temps de crises économique et politique.
L'œuvre de Karl Polanyi peut-elle nous aider à penser le choc écologique que connaît le monde contemporain ? Il a l'intuition que le caractère désastreux du marché autorégulateur dépasse lʼéconomie,la société et même l'homme. Il dit que cela mène à un désert. La marchandisation de la terre, que Polanyi est un des premiers à voir, est une négation de la vie.
Quand il parle de «la terre», on peut entendre le mot «nature». Il ne se contente pas du sens agrarien du terme. Il finit, dʼailleurs, un chapitre de La Grande Transformation par ces mots :«On ne peut séparer nettement les dangers qui menacent l'homme de ceux qui menacent la nature.»
La crise de la modernité ne mettait donc pas en cause un seul projet humain (la démocratie sociale contre la société de marché) mais, peut-être, le monde lui-même,au-delà de l'homme.
Extrait de Médiapart. http://www.mediapart.fr/print/151874
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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux