lundi 9 juillet 2007

Remettre toujours et encore la démocratie en question

On abuse du mot démocratie.

Celle à laquelle je reste attaché a peu à voir avec celle que je vois pratiquer.

Toute concentration du pouvoir est antidémocratique.

Nous sommes, actuellement, enfermés dans un système politique qui cumule les inconvénients.

Le choix électoral est limité à la reconnaissance du moindre mal. Impossible d'effectuer le choix du candidat le mieux adapté à la fonction. Passer du moindre mal au mieux est un objectif politique simple mais inaccessible par des votes binaires.

Diffuser le pouvoir de décider, augmenter le nombre de ceux qui contribuent à les prendre, n'est pas compatible avec la présidentialisation du régime qui, non seulement au sommet de l'État mais dans la plus modeste des communes fait du chef, du leader, celui dont tout dépend! Rendre capable d'exercer un pouvoir constitue un objectif politique essentiel mais qui n'est jamais favorisé par ceux qui exercent les responsabilités en se protégeant de leurs concurrents autant que de leurs adversaires.

La démocratie ne consiste pas seulement à désigner des représentants et à répartir les responsabilités. C'est aussi inventer des modes de consultations qui associent étroitement les citoyens aux décisions à prendre. Et là, deux interprétations du terme association sont possibles. Ou bien associer c'est informer, ou bien associer c'est co-décider. Le gouvernement du peuple par le peuple, pour le peuple est une formule qu'on n'a guère approchée et ce même quand on ne cesse de s'y référer.

Le temps est venu de penser le recueil des avis des citoyens pas seulement au moyen de sondages et d'enquêtes d'opinion, mais au moyen de rencontres-débats, à intervalles réguliers, avec restitution des contenus de discussion.

La philosophie du pouvoir n'est pas étudiée, enseignée, expérimentée. Il s'ensuit que le pouvoir est un acquis dont héritent les élus et non pas une recherche permanente d'un mode efficace de détermination des choix. La superposition du pouvoir sur les choses et sur les personnes engendre des conflits violents.

Rien ne m'apparaît plus utile, en ce temps de contestation de la démocratie à la fois par les dictateurs et les libertaires, que cette réflexion collective sur les outils d'exercice de la responsabilité citoyenne.

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Le 3 octobre 2013.
Et maintenant, exprimez-vous, si vous le voulez.
Jean-Pierre Dacheux

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